[Festival 2018] Le 30 septembre, un dimanche avec Chopin

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Cette journée avec Chopin nous invite à transformer notre écoute…

Frédéric Chopin fait l’objet d’un véritable culte dans le monde entier. Sur scène, en studio, dans les écoles de musique… partout des pianistes jouent ses Ballades ou ses Nocturnes, des pièces aujourd’hui symboles du romantisme. Mais que savent exactement ces milliers d’interprètes de la personnalité et de l’univers du compositeur ?

Depuis plusieurs années, le Programme claviers de la Fondation Royaumont apporte un nouveau regard sur le maître de Varsovie. Son objectif est d’abord de replacer Chopin dans son temps. En premier lieu, en rappelant sur quel genre de piano il jouait et composait. Ce travail s’inscrit dans une vaste démarche en faveur de l’étude de l’histoire de cet instrument, des témoignages sur la manière dont Chopin, afin de se rapprocher de son esthétique, et de la sauvegarde des modèles d’époque.
Cet intérêt pour les pianos historiques est de plus en plus partagé. Le meilleur exemple est le Concours international Frédéric-Chopin de Varsovie, l’un des plus prestigieux au monde, qui vient de lancer une épreuve dévolue au piano d’époque. C’est un lauréat de Royaumont, Tomas Ritter, un jeune pianiste venu se former à l’abbaye en 2015 aux côtés d’Alexei Lubimov, qui l’a remportée. Souffrant d’une tendinite, il a dû renoncer à se présenter au Festival. En présence de Stanisław Leszczyński, le directeur artistique de l’Instytut Fryderyka Chopina, c’est Naruhiko Kawaguchi, un pianiste à l’excellent toucher, formé aux conservatoires de Tokyo et d’Amsterdam, qui jouera sur un piano de la collection d’Edwin Beunk la Valse de l’Adieu op. 69 n°1 en la bémol majeur ou la Sonata no 2 op. 35 en si bémol mineur le 30 septembre à midi.

Porté par Sylvie Brély, le Programme claviers mène également une réflexion sur les conditions dans lesquelles la musique était interprétée et écoutée à l’époque de Chopin. Le 30 septembre à 14h30, elle propose aux spectateurs d’écouter des œuvres de Chopin, Donizetti, Meyerbeer et de Bériot dans une configuration spéciale : les musiciens seront au centre du réfectoire des convers, comme s’ils étaient dans un salon parisien vers 1830. Le musicologue Emmanuel Reibel accompagnera auditeurs et interprètes tout au long de cette expérience inédite.

Enfin, avec Edoardo Torbianelli, pianiste en résidence à l’abbaye depuis 2016, le Programme claviers se penche sur les sources de l’œuvre de Chopin et notamment sur son goût pour le bel canto, une technique de chant très prisée à l’époque. Avec la complicité de l’Orchestre des Pays de Savoie et de la mezzo-soprano Eva Zaïcik, révélation lyrique aux Victoires de la Musique 2018, Edoardo Torbianelli a conçu un programme exceptionnel qui alterne des pièces de Chopin et des arias de Bellini et Rossini.

Au total, ce 30 septembre à l’abbaye de Royaumont, les trois concerts programmés sont trois façons différentes de redécouvrir un compositeur qu’on ne connaîtra jamais assez bien…


Dimanche 30 septembre

12h | Concert d’un lauréat du Concours Chopin sur pianos d’époque – Naruhiko Kawaguchi piano

14h30 | Écoute romantique : concert dans un salon parisien en 1830 – Benjamin d’Anfray piano ; Etienne Espagne violon ; Lucie Arnal violoncelle ; Jeanne Mendoche soprano

17h30 | Concerto de Chopin et bel canto – Edoardo Torbianelli piano ; Eva Zaïcik mezzo-soprano ; Orchestre des Pays de Savoie, Nicolas Chalvin direction musicale