Le Voyage à Reims de Rossini

Encadrement

Stephan Grögler, (franco-suisse-autrichien) metteur en scène et décorateur
Né à Berne, Stephan Grögler poursuit des études musicales (violon) avant de rejoindre la Hochschule de Vienne pour étudier la mise en scène. En 1995-98 il est nommé metteur en scène en résidence à l’Opéra National de Lyon. Dès lors, il signe ses propres mises en scène et décors : La Bohème, La Traviata, La Sonnambula, Don Pasquale, Cenerentola, Tancredi, La Cambiale di Matrimonio, Il Barbiere di Seviglia, Le Nozze di Figaro, La Finta Giardiniera, L’Anima del Filosofo, Der Zwerg, Die Dreigroschenoper, Der Kaiser von Atlantis, Herzog Blaubart, The Beggar’s Opera, The Rape of Lucretia, The Turn of The Screw, Samson et Dalila, Cendrillon, Roland… pour des lieux prestigieux comme le Festival de Santa Fe USA, Teatro Communale di Bologna, la Monnaie de Bruxelles, Le Grand Théâtre de Genève, l’Opéra-Comique de Paris et l’Opéra de Versailles, Le Grand Théâtre du Luxembourg, l’Opéra National de Lyon et Nancy, l’Opéra de Marseille, Montpellier, Caen, Dublin et de Jerez, au Künstlerhaus Wien, San Carlos di Napoli, Marinskj St Pétersbourg, Bayrische Staatsoper, Wiener Staatsoper, Opéra National d’Athènes, avec entre autre des artistes comme : Natalie Dessay, Julia Migenes, Patrizia Ciofi, Roberto Alagna, Christophe Rousset, Antonio Florio, Valery Gergiev, Karl Lagerfeld, Fernando Botero.

Sa passion pour la diversité et la richesse de la création artistique contemporaine et son engagement pour celle-ci l’amène à faire la création au côté de compositeurs d’aujourd’hui d’œuvres telle que : Die Weisse Rose de Udo Zimmermann, La Mort de Socrate de Gracianne Finzi sur un livret de Jean-Claude Carrière, Eight Songs for à Mad King et Miss Donnithornes Maggot de Peter Maxwell Davies, Exercices de conversation… de José Evangelista sur des textes de Ionesco, deux opéras de Pascal Dusapin Niobe et Medeamaterial, et les opéras de François Cattin : … et si Bacon, Gulliver, Les Aveugles. Puis dans le cadre de la « trilogie Beaumarchais » que l’Opéra de Rouen l’invite à monter lors d’une saison qui lui est consacré, il fait la création mondiale de : L’amour Coupable du compositeur Thierry Pécou.

Très impliqué dans la formation de jeunes chanteurs il réalise plusieurs productions en partenariat avec l’Abbaye d’Ambronay, la Haute École de Musique de Genève, le conservatoire de Lausanne, la Fondation Royaumont, l’Opéra National de Lyon, le Grand Théâtre de Genève et plusieurs projets avec La jeune Opéra Compagnie (La Chaux-de-Fonds).

Il fonde en 2010 operAct dont la vocation est de produire des spectacles vivants liés à l’Art Lyrique et de construire, autour d’un sujet commun, un dispositif collaboratif en réunissant des artistes, des techniciens, des producteurs, venus de différents univers et disciplines : spectacles, cinéma, art contemporains, arts numériques…

Par ailleurs Stephan Grögler est souvent sollicité par de grandes maisons telles que Van clef & Arpels, la maison Cartier à Paris, New York ou Los Angeles… il signe les mises en scènes de leurs grandes soirées événementielles (défilé, présentation de nouvelles collections…) mais aussi pour la Principauté de Monaco le célèbre : Bal de La Rose (à trois reprises). Il a travaillé avec les artistes : Lambert Wilson, Carla Bruni, Naomi Campbell, Shirley Bassey, Marianne Faithfull, Jane Birkin, Nicole Croisille, Patrick Poivre d’Arvor, Charles Berling…

Carlos Aragón, pianiste et chef de chant
Carlos Aragón après des études à l’École de musique de l’Université de Séville et de l’Académie Liszt de Budapest, s’est spécialisé comme coach et chef de chant pour l’opéra lyrique. En tant que chef d’orchestre, il a étudié avec Gianluca Martinenghi et Bruno Campanella. Sa formation précise et sa compréhension innée de la nature de la voix font de lui l’un des plus prestigieux coachs vocaux en Europe, en particulier dans le répertoire baroque.

En 2004 Carlos Aragón a été nommé assistant permanent d’Antonio Florio (Capella della Pietà de Turchini) à la recherche de répertoire napolitain lyrique du XVIIIe siècle. Il a collaboré à des projets avec la Fondation Royaumont (La Finta Giardiniera, Anfossi) et à la Cité de la Musique, Paris (Partenope, Haendel).

En tant que chef d’orchestre, Carlos Aragón a fait ses débuts en 2008 au Teatro Arriaga (Bilbao, Espagne), dans la première espagnole de Tolomeo d’Haendel avec le Collegium Marianum de Prague, avec un grand succès critique. Depuis, il a ajouté de nombreux opéras à son répertoire, comme la Noye de Fludd de Britten pour le Teatro Villamarta (Jerez, Espagne), Ottavia Restituita (Scarlatti) pour la Quinzaine Musicale Donostiarra à San Sebastián (Espagne), Salustia (Pergolesi) dans une coproduction du Festival de Radio France, de l’Opéra National de Montpellier, la Fondation Pergolese-Spontini et le théâtre Pergolesi (Iesi, Italie), ainsi que Partenope de Vinci, en collaboration avec le Centre national espagnol des arts scéniques et musique historique.

Bien que spécialiste dans le répertoire baroque, Carlos Aragón est aussi un grand connaisseur de Rossini ; il a dirigé La Cenerentola avec l’Orchestre Philharmonique de Malaga pour le Teatro Villamarta (Jerez), et L’italiana in Algeri au Grand théâtre de Cordoue avec l’Orchestre de Cordoue.

De retour à Jerez, il a inauguré la saison lyrique du théâtre Villamarta dans La Traviata avec l’orchestre de Manuel de Falla de Cadix.

Ses derniers projets comprennent des zarzuelas comme Trust de los tenorios, Puñao de rosas et La Princesa árabe pour le Teatro de la Zarzuela à Madrid, et La corte de Faraón au Teatro Arriaga, avec Emilio Sagi comme metteur en scène. Il se tourne vers un répertoire plus classique dans une production de La Clemenza di Tito et de Carmen de Peter Brook pour le Teatro Calderón à Valladolid, Rigoletto, Lucia di Lammermoor et Tosca à Jerez.

Carlos Aragón dirige et accompagne régulièrement des chanteurs comme Vivica Genaux (Société Philharmonique de Malaga, le théâtre Malibran à Venise, Chapelle du Château Royale à Versailles, Festival des Yvelines, Tchaikovski salle à Moscou, Pittsburgh Opera, Saint Jacques de Compostelle), Maria Grazia Schiavo et Ángeles Blancas Gulin. Il enseigne et participe fréquemment aux jurys de concours de chant en Espagne et en Italie.

Destinataires

  • 12 chanteurs
  • 2 pianistes
  • 2 ou 3 instrumentistes/arrangeurs avec un intérêt prononcé pour le travail théâtral
  • 1 comédien
  • 1 ou 2 chanteurs de formation non classique

Présentation

Paroxysme théâtral, sens du comique et virtuosité vocale d’une finesse jamais égalée, Le Voyage à Reims est un chef d’œuvre autant musical que dramaturgique. Véritable galerie de portraits de l’aristocratie et de la monarchie des années 1820, l’opéra compte 18 rôles à la psychologie fantasque mais néanmoins profonde. Les comtesses parisiennes branchées et frivoles côtoient des généraux italiens à la libido exacerbée ; des marquises polonaises ou des muses néo-grecques prédatrices et enchanteresses excitent jusqu’au Gentlemen britanniques un tantinet vieux garçon ; des barons mélomanes et des collectionneurs d’antiquité évoluent aux côtés de Casanova collectionneurs de trophées féminins et de chevaliers intellos au jugement social affuté, sortes de Pierre Bourdieu avant l’heure. Tous ces aristocrates, diplomates, notables, gouvernantes et femmes de chambre, représentent une bonne société en mal de monarchisme et en partance pour le couronnement de Charles X à Reims. Heureusement pour l’histoire, ces originaux sont retenus captifs dans un hôtel par une succession d’imprévus qui donnent à l’ensemble de l’action un rythme époustouflant culminant dans un buffet final où Rossini dresse un kaléidoscope inouï des styles vocaux de chaque pays représenté.

Enseignement

L’expérience n’a pas pour but en soi de donner lieu à une représentation. Du premier au dernier jour de l’atelier, la phase de répétition et de recherche sera au centre du travail.
Dans ce cadre, un travail approfondi sur la langue italienne permettra également d’intégrer et d’utiliser l’accent d’origine de chaque rôle comme marqueur esthétique fort. L’Espagnol utilisera son accent tout autant que le personnage Russe ou la Française pour colorer et accentuer l’humour et l’ironie de chaque scène.

Calendrier

Sessions
du 3 au 22 mai 2015
soit 20 jours de formation

Présentation publique
Fenêtre sur cour[s] le jeudi 21 mai 2015 à 18h