Au sommet du bâtiment des convers, juste sous de spectaculaires poutres de bois clair, cet espace a été aménagé pour les répétitions et les représentations des musiciens et des danseurs.
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Logée sous les charpentes, à l’extrémité Sud du bâtiment des frères convers, cette salle de répétition de 300 m² au sol a été aménagée en 2010 pour les artistes en résidence. Elle accueille également des représentations publiques (concerts, chorégraphie), notamment dans le cadre des Fenêtres sur cour[s].
Une salle haute et spacieuse occupait primitivement cet emplacement, couverte d’une charpente voûtée et lambrissée, et équipée de latrines à l’angle Sud-est. Vraisemblablement à usage de dortoir, elle était desservie par un escalier droit en bois donnant sur la ruelle, plaqué le long du bâtiment.
Malgré quelques modifications apportées à l’aile des convers aux XVIIe et XVIIIe siècles, cette partie du bâtiment semblait avoir gardé ses caractéristiques médiévales jusqu’à la période industrielle, quand le comble fut entresolé pour y installer un séchoir à froid. La charpente fut remaniée, des lucarnes ouvertes, et la voûte lambrissée partiellement démolie. Le séchoir servit ensuite de débarras pendant près de 70 ans sans qu’aucune réparation ne fut apportée à la couverture dont la dégradation s’était pourtant accrue du fait de ces remaniements inconsidérés.
En 1884, un ouragan manqua d’emporter la toiture et des travaux furent entrepris en urgence. Consolidée, la charpente ne fut pas restituée dans son état médiéval, à l’exception de trois fermes du XIIIe siècle qui permettent encore aujourd’hui de juger de l’élégance de la construction médiévale. Dans l’éventualité d’un étage mansardé, vingt lucarnes parallèles à celles du bâtiment des dortoirs furent mises en place, mais les combles restèrent inoccupés.
Entre 1972 et 1975, des travaux furent entrepris afin de remédier aux fuites qui menaçaient à nouveau la charpente. Les lucarnes situées sur le versant Est de la toiture furent également supprimées afin de rendre au cloître une sobriété plus cistercienne. C’est en 2010 que cet espace vacant fut enfin réhabilité et valorisé. Parfaitement isolée, dotée d’une acoustique équilibrée et d’un plancher de danse permanent, c’est désormais une salle dédiée au travail des musiciens et des danseurs.
Le Grand comble en images
