Encadrement

Edoardo Torbianelli, pianoforte, professeur à la Schola Cantorum de Bâle, lauréat des concours internationaux de pianoforte Emmanuel Durlet 1993, Bruges 1995, il mène une carrière de soliste, ses disques avec le clarinettiste Pierre-André Taillard, le bassoniste Sergio Azzolini chez Harmonia Mundi et Pan Classic sont remarqués par la critique (Diapason d’or). Il a été professeur à l’Académie Royale de Musique d’Anvers et Bern. Il mène parallèlement des recherches sur l’interprétation historique des périodes classiques et romantiques, participe à de nombreux séminaires notamment à l’Université de la Sorbonne avec Jeanne Roudet.

Amandine Beyer, violiniste, professeur à la Schola Cantorum Basiliensis et à l’Escola Superior de Música e das Artes do Espectaculo à Porto, lauréate de la Fondation Juventus en 2000, Prix premier du concours Antonio Vivaldi de Turin en 2001. Elle crée l’ensemble Gli Incogniti en 2006. Elle renouvelle les lectures des Quatre Saisons de Vivaldi (2008) puis des Sonates et Partitas de J. S. Bach (2011) ce qui lui vaut l’invitation d’Ann Teresa de Keersmaeker pour sa création 2013 Partita 2. En 2013, avec Gli Incogniti, elle sort l’Opus VI de Corelli chez Zig-Zag Territoires.

Jeanne Roudet est Maître de conférences à l’Université Paris-Sorbonne où elle est responsable du Master de recherche et pratique des musiques anciennes pour le fortepiano et membre de l’Institut de recherche en musicologie (IReMus UMR 8223). Ses publications se concentrent sur l’esthétique musicale des XVIIIe et XIXe siècles et sur l’articulation entre les sources et l’interprétation. Elle est co-auteur avec Jean-Pierre Bartoli d’un livre paru chez Vrin en 2013 : L’Essor du romantisme : la Fantaisie libre pour clavier de Carl Philipp Emanuel Bach à Franz Liszt.

Destinataires

  • 5 violonistes
  • 5 piano-fortistes

une préférence pour les duos constitués mais les candidatures individuelles sont acceptées
niveau licence, Master
cours en français, anglais et italien

Présentation

Dans le cadre propice à la recherche et au travail de l’abbaye de Royaumont, Edoardo Torbianelli et Amandine Beyer proposent plusieurs périodes d’expérimentation sur le répertoire de la sonate pour pianoforte avec accompagnement de violon, de ses débuts en territoires germaniques jusqu’à la forme de la “sonata concertante”, en retraçant son évolution et ses transformations.

La sonate avec accompagnement de violon, en apparence simple pour le violon, est un véritable défi pour les violonistes et pianistes : quel équilibre trouver, comment passer pour le violoniste soudainement d’un rôle d’accompagnement du piano à celui de soliste, avec le plus de goût et de conscience possible ? Leopold Mozart fulmine dans son traité contre les solistes vaniteux et raides et ne tarit pas de louanges sur les violonistes passant aisément d’un rôle à l’autre. Ces sonates permettent de développer la justesse harmonique, mélodique, colorée, la fusion des sonorités, de rechercher le soutien et la rondeur du son, la variété des coups d’archet.

Le répertoire à peine antérieur ou contemporain de celui de W.A. Mozart montre une grande variété dans le traitement de l’écriture, tendant petit à petit à l’équilibre entre les deux instruments, met en évidence une émancipation graduelle du violon et une évolution de la forme, qui s’allonge et se structure.

Cette formation à l’automne 2014 sur les débuts de la sonate violon pianoforte en territoire germanique sera suivie au printemps 2015 d’une autre session sur les sonates de W.A. Mozart, dans une approche surtout ornementale : celle contenue dans l’écriture à proprement parler, et les agréments que peuvent rajouter les interprètes…

Méthode

Les cours sont dispensés sous forme d’ateliers en cours individuels puis collectifs.

Enseignement pratique

Répertoire

  • les sonates de J. Ch. Bach, où le violon dialogue et joue souvent en parallèle avec la main droite du clavier, produisant un effet particulier de “sonate à trois”,
  • des œuvres de Schobert, qui évoquent les effets d’une symphonie avec des moyens simples mais efficaces comme les tremoli et les traits présentés sous forme de grands lignes,
  • les élégantes pages de C. Fr. Abel, dans lesquelles le violon montre son visage plus “traditionnel” d’accompagnateur mais avec un raffinement et une efficacité de distribution magistraux,
  • la sonate de Fr. W. Rust, d’une théâtralité presque mozartienne et à l’écriture déjà paritaire et en dialogue,
  • la sonate de J.A. Steffan, solide et simple mais présentant une forte caractérisation des deux instruments…
  • une sonate de W .A. Mozart pour pianoforte et accompagnement de violon.

Instruments disponibles
Trois copies Walther

Enseignement théorique
Conférences sur les traités pianos, violon, chant au tournant du XVIIIe et début du XIXe, comment relier ces écrits pour l’interprétation de ces sonates ?

Calendrier

Session
du lundi 27 au jeudi 30 octobre 2014
soit 4 jours de formation

Présentation publique
Fenêtre sur cour[s] le jeudi 30 octobre 2014 à 18h