Il y a 100 ans : l’hôpital de guerre des Scottish Women fermait

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« Merci de tout cœur à Miss Ivens, notre médecin chef, à Miss Nicholson, à Miss Ramsay et à toutes ces dames au nom de la France pour leurs soins dévoués, mieux : tout maternels, donnés tant aux blessés qu’aux civils.
Asnières-sur-Oise, le 21 mars 1919,
Père Rousselle,
prêtre, curé d’Asnières-sur-Oise et aumônier de l’hôpital de Royaumont »

C’est par ces 12 lignes manuscrites tracées à la plume que s’achève le livre d’or de l’hôpital auxiliaire n°301, ouvert à Royaumont le 10 janvier 1915. Cet épais cahier relié, qu’on a pu croire perdu mais qu’Henry Goüin a racheté à un libraire londonien dans les années 60 et qui est aujourd’hui conservé par sa fille, Marie-Christine Daudy, précise donc la date du départ des derniers blessés : c’est en mars 1919, 4 mois après l’armistice, que les doctoresses et les infirmières écossaises ont fermé les portes de leur établissement.

Avec ses 600 lits, il a été, au cœur de la guerre, le plus grand de tous les hôpitaux bénévoles. Les 477 « Dames de Royaumont » y soignèrent 10 861 patients, jusque bien au-delà de la fin des combats.

En mars 1919, une page s’est donc tournée. Mais l’histoire de ces femmes courageuses et affranchies reste à raconter…