[Instruments historiques] La pianiste Shani Diluka a enregistré à Royaumont

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La célèbre pianiste publie le 8 mars un nouvel album sur le label Mirare, dans lequel elle explore les relations entre Carl Philipp Emanuel Bach et Wolfgang Amadeus Mozart. Mais, surtout, elle se penche sur la question des différents « tempéraments » que peuvent proposer pianos modernes et pianos d’époque. 

Pour mener à bien cette recherche, Shani Diluka est venue se perfectionner à l’abbaye de Royaumont en 2017, dans le cadre d’une résidence de travail avec Aline Zylberajch, une claviériste spécialiste de Carl Philipp Emanuel Bach. En 2018, elle a pu assister à l’atelier Mozart animé par le pianofortiste australien d’origine sud-africaine Kristian Bezuidenhout et le musicologue londonien John Iriving.

La Fondation soutient en effet depuis trois décennies les initiatives des musiciens qui cherchent à se rapprocher des sources, à ramener à la vie l’univers sonore des compositeurs qu’ils admirent. Cette démarche a commencé dans les années 80, avec le renouveau baroque mené par William Christie, René Jacobs et consorts ; elle se poursuit aujourd’hui avec un retour à des claviers d’époque pour interpréter les œuvres de l’ère classique ou romantique, ainsi qu’aux doigtés d’époque et au rubato mozartien.

Dans le réfectoire des convers de l’abbaye de Royaumont, Shani Diluka a pu enregistrer en août 2018 plusieurs morceaux sur une copie d’un pianoforte conçu en 1790 par le Viennois Gabriel Anton Walter, considéré comme le facteur préféré de Mozart. La sonorité si particulière de l’instrument et le talent rayonnant de la pianiste semblent convaincre le plus grand nombre puisque l’interprète est invitée à parler de ce nouveau projet dans de très nombreuses émissions, comme, ce matin, « la matinale » de France Inter.

A écouter :
Tempéraments de Shani Diluka (Mirare)

Dans les médias :
Sur France Inter, dans le journal de 8h du 4 mars (à partir de la quatorzième minute)
Sur France Musique, un portrait de la pianiste en 4 épisodes