Keyvan et Bijan Chemirani invitent
Tales of New Ancient Rhythms
journée : Odyssées
Présentation
Les deux maîtres des percussions persanes s’engagent dans de nouveaux échanges avec des musiciens de tous horizons, tels que le pianiste Benjamin Moussay et la violoniste Yvlin
Bijan Chemirani zarb, saz et percussions, co-composition
Keyvan Chemirani zarb, santour et percussions, co-composition
Benjamin Moussay piano
Yvlin violon
Il était une fois deux frères qui grandissaient sur les collines de Provence. Leur père était un géant, à sa façon. Djamchid Chemirani est en effet l’un des grands maîtres du zarb, délicat petit tambour persan en forme de gobelet, doté d’une expressivité sans pareille. Les deux frères, prénommés Keyvan et Bijan, grandissaient dans l’univers de leur père, fait de musique millénaire et de poésie orale, autant que dans celui de leurs camarades de classe. C’est ainsi qu’ils acquirent une sorte de pouvoir magique : l’aptitude à parler tous les langages musicaux dans lesquels ils s’immergent.
Loin des collines de Provence, ils mènent une carrière extraordinaire, dialoguant avec des jazzmen (Didier Lockwood, Louis Sclavis…), des musiciens porteurs d’autres traditions (la Malienne Nahawa Doumbia, le Breton Erik Marchand, l’Indienne Sudha Ragunathan…) ou des formations classiques (l’ensemble Gilles Binchois, la Cappella Mediterranea de Leonardo García Alarcón…). Les murs millénaires de Royaumont ont déjà servi de décor à nombre de ces collaborations transculturelles. Ils y reviennent cet automne pour un nouvel épisode de ce qu’ils appellent leurs « Tales of new ancient rhythms ».
Une référence à l’univers des contes, donc, mais aussi une évocation de rythmes qui seraient paradoxalement à la fois anciens et nouveaux. À la croisée des temps, Keyvan et Bijan Chemirani façonnent une musique d’aujourd’hui, qui ne s’appuie sur la tradition que pour mieux embrasser l’instant présent. Les deux frères devisent cette fois avec Benjamin Moussay, remarquable pianiste dont Martial Solal dit qu’il « joue juste ; ni trop, ni trop peu », et une interprète venue de la musique classique, la violoniste Yvlin, d’ordinaire attachée au Deutsche Oper Berlin. Il était une fois une rencontre féconde de plus…
Tarif A | Durée : 1h20
Dans le cadre de la journée « Odyssées »
samedi 30 septembre
Comme un clin d’oeil à Frédéric Deval, grand praticien du dialogue des cultures dont les éditions
Créaphis publient à titre posthume les écrits, les deux concerts du jour proposent d’ébouriffants
voyages orchestrés par des musiciens qui se jouent des frontières.
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Keyvan Chemirani
* 2005 : Slam et percussions créé en 2005. 2006 : Slam et souffle. 2013 : Trio Chemirani and The Rhythm Alchemy. 2018 : Hâl avec sa sœur chanteuse Maryam, son frère Bijan et le flustiste Sylvain Barou
Keyvan Chemirani a été formé aux musiques savantes persanes par son père Djamchid, virtuose du zarb. Aujourd’hui, Keyvan est à son tour devenu maître du zarb, du daf, et du bendir. Il a su transformer l’héritage musical persan en créations multiformes. Car Keyvan aime les rencontres et les mélanges pour créer des passerelles entre l’Orient et l’Occident et entre toutes les formes de musique. Seul ou entouré de musiciens remarquables, il se produit dans le monde entier. En 2022, il compose son premier opéra Negar créé au Deutsch Oper de Berlin.
Bijan Cheminari
Formé au zarb par son père, il devient un maître du zarb. Il participe au trio familial, le Trio Chemirani. Habitant Marseille, Bijan est en contact étroit avec l’imaginaire voyageur de la méditerranée, comme avec les recherches de fonds et de formes des jeunes musiciens occitans. En plus des percussions, il joue du luth saz. Il se produit avec des musiciens du monde entier. En 2007, il fonde le groupe Oneira en compagnie notamment de sa sœur Maryam et de la chanteuse grecque Maria Simoglou. En 2013, il signe le disque Imaginarium avec Kevin Seddiki (Label World Village / Harmonia Mundi).
www.bijanchemirani.com
Benjamin Moussay
On le présente comme un sorcier des claviers, modeleur d’espaces, un pianiste imaginatif au jeu sensuel, claviériste protéiforme, « entre giboulées de piano onirique au bord d’un précipice et architectures électroniques intimes et spectrales ». Martial Solal dit aussi de lui qu’il « joue juste. Ni trop, ni trop peu ». Diplômé du Conservatoire de Strasbourg et du Conservatoire National Supérieur de Paris, il joue en soliste ou avec les plus grands noms du jazz tels que Louis Sclavis, Marc Ducret, Daniel Humair, Tony Malaby, Steve Swallow, Michel Portal, Vincent Peirani, Martial Solal, Youn Sun Nah, Airelle Besson, l’ONJ. Il a signé le disque Promontoire chez ECM en 2020.
www.benjaminmoussay.net
Yvlin (Yukari Aotan)
Yvlin est une artiste et violoniste vivant à Berlin. Très tôt, elle fait l’expérience d’une grande diversité culturelle et artistique, ce qui lui permet de transcender les genres et les cultures avec sa musique et ses performances. Au cours de son récent parcours artistique, Yvlin a prêté son talent à des productions avec Peaches, Bonaparte, Laibach, Alexandra Holtsch, Flaneur Magazine, Martini Cherry Further, et s’est produit au Kampnagel Hamburg, au HKW et à la Volksbühne Berlin, pour n’en citer que quelques-uns. Yukari est membre de l’orchestre du Deutsche Oper Berlin.
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Samedi 30 septembre 2023
Infos pratiques / Billetterie
Avec le soutien du groupe ADP, de la SACEM.
Avec le généreux soutien d’Aline Foriel-Destezet.
Le Groupe ADP est partenaire de la Fondation Royaumont et soutient son action ancrée dans son territoire avec un rayonnement international, notamment à travers ses programmes d’échanges artistiques et actions de sensibilisation à la culture pour les enfants et jeunes riverains des plateformes aéroportuaires d’Ile-de-France.
Partenaire historique de Royaumont, la SACEM soutient le Pôle création musicale de la Fondation.
Photo de têtière : Rémi Hostekind