Royaumont met en valeur les ruines de son église abbatiale

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La Fondation Royaumont entretient depuis 1964 l’abbaye fondée par Saint Louis. Elle mène régulièrement de nouvelles campagnes de restauration, comme celle de 2016 sur le bâtiment des moines et celle de 2020 sur la toiture du réfectoire. Depuis 2019, elle élabore un projet de remise en valeur des ruines de l’ancienne église, détruite lors de la Révolution, en 1792. Pour préparer cette intervention, elle a déjà fait fouiller cette zone du 23 juin au 12 juillet 2021 par le Service départemental d’archéologie du Val d’Oise (SDAVO) sous la direction d’Aurélia Alligri, archéologue médiéviste.

La nouvelle campagne de travaux se fera en deux temps : d’abord une restauration des vestiges encore en place, puis, à partir de 2024, la création d’un nouvel espace paysager.

Le projet a été confié à l’atelier d’architecture de Richard Duplat, architecte du patrimoine – D. P. L. G et architecte en Chef des Monuments Historiques.

Les ouvriers viennent de monter un échafaudage autour du mur qui séparait autrefois l’église du cloître.

Jusqu’au printemps, ils restaureront, consolideront et traiteront ce mur. Une mise en valeur des anciennes traces d’adossement du porche et un remplacement des menuiseries de la façade sont également prévus. Le relevé ci-dessous montre en rose, les pierres de taille dont le parement est altéré ; en violet : les maçonneries instables ; en jaune : les menuiseries ou ferronneries défectueuses ; en vert : les parties gagnées par la végétation…

La suite des travaux sera plus créative. Au moment de la restauration du sommet du mur, la restitution des anciennes culées d’arcs-boutants sera limitée pour évoquer l’ancien passage en coursière. Attachée à faire dialoguer, en permanence, le patrimoine avec la création, la Fondation Royaumont réfléchit à la fois à la création d’un nouvel espace paysager et à un projet de reconstitution de l’acoustique originelle de l’édifice disparu qui pourrait déboucher, à terme, sur un dispositif de spatialisation sonore actif. Ce travail est mené en partenariat avec l’Ircam et s’inscrit également dans le cadre du « réseau SON:S », un réseau thématique transdisciplinaire institué par le CNRS qui réunit plusieurs équipes de recherches autour d’un objet commun : le son.

A partir de 2023, attendez-vous à des changements : une nouvelle organisation de l’espace des ruines se prépare !