Le 3 juin, Yann Toma installe une nouvelle œuvre dans la grotte

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Des premiers prophètes à Bernadette Soubirous, les grottes ont été l’espace de toutes les divinations. Après l’apparition de la Vierge à Lourdes (1858), les Sœurs de la Sainte Famille de Bordeaux, qui occupaient alors l’abbaye de Royaumont, en ont édifié une. Elles ont fait dresser dans les jardins un monticule et aménagé sur son flanc sud une cavité en rocaille.

Artiste contemporain, également artiste-observateur à l’ONU, Yann Toma renouvelle cet ensemble que le temps n’avait pas épargné en y plaçant l’une de ses œuvres.

Son projet s’inspire de la grotte de la superbe Villa Aldobrandini, à Rome. Il en reprend notamment le principe d’une profusion de formes changeantes, qu’il projette en trois dimensions grâce à la technologie de l’hologramme.

L’artiste, déjà auteur de Geysir Ouest-Lumière, une éclatante gerbe qui jaillit une fois par heure au centre du cloître, revient à une thématique qui, pour lui, exprime l’identité même de l’abbaye : l’omniprésence de l’eau, premier et plus grand des miracles.

Sa nouvelle installation révèle ainsi les aspirations collectives d’une époque dont les changements climatiques ébranlent les certitudes, autant que les obsessions singulières de chacun des visiteurs. Mûrie pendant de longs mois, l’œuvre a notamment été financée par le département du Val d’Oise et l’Association des amis de Royaumont, qui fête justement cette année son jubilé.

A partir du 3 juin, venez découvrir cette nouvelle œuvre, La grotte des divinations climatiques, qui rejoint le tout proche Carré magique mis en musique par Jean-Luc Hervé. En effet, à Royaumont, nature et culture ne s’opposent pas mais se conjuguent. Les jardins abritent donc des œuvres contemporaines, quand ils n’en sont pas eux-mêmes…


Le département du Val d’Oise et l’Association des amis de Royaumont ont contribué au financement de cette nouvelle oeuvre.