La Fondation Royaumont rend hommage à Henry-Louis de La Grange

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La Médiathèque musicale Mahler vient de perdre l’un de ses co-fondateurs en la personne de Henry-Louis de La Grange, spécialiste mondialement reconnu de l’œuvre et de la vie de Gustav Mahler. Il s’est éteint le 27 janvier à l’âge de 92 ans ; nous sommes profondément touchés par sa disparition.

C’est avec son consentement et sa confiance qu’avait été initié, en 2015, le projet d’adossement de la Médiathèque musicale Mahler à la Fondation Royaumont et qui a conduit à la signature, en septembre dernier, d’une convention de coopération associant durablement l’avenir des deux institutions. Nous conserverons de nos échanges avec Henry-Louis de La Grange le souvenir de sa constante exigence teintée de bienveillance.

Henry-Louis de La Grande derrière un buste de Mahler

Avec Maurice Fleuret (1932-1990), il avait souhaité offrir au plus grand nombre un accès privilégié aux sources musicales sous leurs différents supports – archives, partitions autographes ou éditées, enregistrements… ; tel est le projet porté par la Médiathèque musicale Mahler depuis sa fondation en 1986. Le fonds exceptionnel consacré à Mahler réuni par H.-L. de La Grange, conjugué à la riche collection de M. Fleuret et à une trentaine de fonds d’archives constituent désormais la plus grande bibliothèque musicale privée française. Il nous revient aujourd’hui en lien étroit avec le Conseil d’Administration et le personnel de la Médiathèque musicale Mahler de poursuivre l’œuvre de ses fondateurs en contribuant non seulement à la préservation mais aussi à la valorisation de ce patrimoine replacé au cœur de la vie musicale nationale et internationale.

Nous mesurons pleinement la responsabilité qui est aujourd’hui la nôtre et nous nous efforcerons de l’assumer avec la même détermination et le sens de l’ouverture qui animèrent les fondateurs de la Médiathèque musicale Mahler.

L’ensemble de l’équipe de la Fondation Royaumont

Dans les colonnes de la presse

Peu après sa disparition, Le Monde, France Musique, The New York Times et quelques autres titres retracent l’histoire de Henry-Louis de La Grange :

« Ce fut le plus grand biographe de Gustav Mahler auquel il a consacré des volumes entiers (près de 8000 pages!) en anglais et en français. » (Julian Sykes, Le Temps, 29.01.2017)

« Né à Paris en 1924 dans une famille franco-américaine, Henry-Louis de La Grange étudie la musique au Conservatoire de Yale, puis de Paris, auprès notamment d’Yvonne Lefébure et de Nadia Boulanger, « un rêve de professeur » témoignera-t-il plus tard… » (France Musique, 27.01.2017)

« Retour en France en 1941, où Henry-Louis s’initie enfin au piano. Il fait de fréquents séjours en Auvergne, où il travaille son clavier avec Brahms et notamment le Deuxième Intermezzo, qu’il présentera plus tard à Yvonne Lefébure pour la convaincre de le prendre pour élève. » (Philippe-Jean Catinchi, Le Monde, 30.01.2017)

« He was in New York when he heard the symphony that piqued his infatuation with Mahler, an encounter that was completely by chance. He had decided to attend the Carnegie Hall concert — on Dec. 20, 1945, the day after he returned from France with his family following World War II — only because Bruno Walter, his favorite, was conducting. » (Sam Roberts, The New York Times, 08.02.2017)