C’est sans doute à l’heureuse combinaison d’un lieu d’une beauté exceptionnelle, d’une structure juridique souple et indépendante et d’une ambition culturelle sans concession, que tient ce que certains appellent le « miracle » de Royaumont.

Aldo Cardoso
Président

François Naulot
Directeur général


La genèse d’un centre culturel de rencontre

Henry Goüin et André Malraux

Après le rachat de l’abbaye par Jules Goüin, Royaumont fut pendant plus de trente ans une résidence de plaisance. Elle hébergea temporairement un hôpital de guerre, entre 1915 et 1919, confié au Scottish Women’s Hospital.

En 1936, avec le soutien de la Revue musicale, son petit-fils Henry Goüin décida d’ouvrir les portes de l’abbaye à des concerts publics.
Puis en 1938, il inaugura avec son épouse, Isabel Goüin-Lang, le « Foyer de l’abbaye de Royaumont », destiné à offrir le « loisir de méditer – éventuellement de créer – à ceux que trop souvent les difficultés matérielles de la vie contraignent à vivre dans des lieux dont la beauté et la poésie sont absentes […]* ».

Vingt-six ans plus tard, en 1964, le projet sera pérennisé sur le modèle des fondations privées américaines, avec le soutien d’André Malraux. Dotée de l’abbaye et de son parc dont elle est désormais propriétaire, la Fondation Royaumont (Goüin-Lang) pour le progrès des Sciences de l’Homme était née.

Elle préfigurait aussi le modèle des Centres culturels de rencontre formalisé par Jacques Rigaud en 1972, autour de l’idée de la remise en vie d’un patrimoine monumental ayant perdu sa vocation initiale par un projet culturel permanent, dont la Fondation Royaumont fut l’un des cinq membres fondateurs. Cette initiative fut soutenue par Jean Salusse, directeur de la Caisse des Monuments historiques, et Jacques Duhamel, alors ministre de la Culture.

Depuis 60 ans, la Fondation œuvre au service de projets culturels, comme le relatent les deux livres publiés à l’occasion de son cinquantenaire : Le cas Royaumont et La dynastie Goüin & l’abbaye de Royaumont.

* Discours d’Henry Goüin, in Bulletin de l’Ecole Bossuet, juin 1955, p. 24-30


Le modèle économique

Henry et Isabel Goüin

Née de l’intuition d’un couple d’industriels philanthropes et mélomanes, la Fondation Royaumont fut un modèle avant-gardiste d’entreprise culturelle combinant subventions publiques, mécénat privé et ressources propres.

Fondées sur une véritable relation de confiance avec l’État, la Région Ile-de-France, le Département du Val-d’Oise et désormais les intercommunalités, les aides publiques représentent aujourd’hui 31 % des ressources d’exploitation de la Fondation.

Grâce aux entreprises mécènes, dont celles regroupées au sein du Comité Henry Goüin, aux fondations familiales et aux particuliers philanthropes (les grands donateurs du Cercle Saint Louis et l’Association des amis de Royaumont), le mécénat finance 14 % du budget d’exploitation, soit 52 % des activités artistiques.

La Fondation Royaumont cultive également cet esprit de rencontre avec le monde économique et intellectuel à travers sa politique dynamique d’accueil d’entreprises industrielles et commerciales, et d’organismes scientifiques. Les séminaires résidentiels, journées d’étude, soirées événementielles et autres conventions internationales s’appuient sur les prestations intégrées d’hôtellerie et de restauration. La Fondation, avec plus de 60 collaborateurs, gère en effet l’ensemble des activités présentes sur le site.

Les visites de l’abbaye, la billetterie de son Festival et les coproductions artistiques contribuent également au financement des missions de la Fondation.

Sa stratégie de diversification maximale des ressources assure à la Fondation indépendance et pérennité de son action.


Le conseil d’administration

Emmanuel d’Andre, Président d’honneur
Aldo Cardoso, Président
Lucia Sinapi Thomas, Secrétaire
Antoine Mory, Trésorier
Philippe Court, Préfet du Val d’Oise
Florence Portelli, représentant le Conseil Régional d’Île-de-France

Véronique Flageollet-Cassasus Présidente de l’Association des amis de Royaumont
Laurent Roturier, représentant le Ministère de la Culture
Cédric Sabouret, représentant le Conseil départemental du Val d’Oise
Patricia Jose, représentant le Conseil départemental du Val d’Oise
Patrice Robin, représentant le Conseil départemental du Val d’Oise
Morgan Touboul, représentant le Conseil départemental du Val d’Oise

Anne-François de Lastic, représentant la famille des fondateurs
Jean-Yves Larrouturou
Gilles Demonet, représentant le Ministère de la Recherche
Hélène Vareille
Sophie-Caroline de Margerie
Bruno Turbat, Président du Comité Henry Goüin


Les réseaux professionnels


La Fondation Royaumont n’a jamais voulu mener ses activités de manière isolée ni enfermer dans un système autarcique les initiatives qu’elle engage et l’expérience qu’elle acquiert. Elle souhaite au contraire :

  • donner aux actions qu’elle entreprend un prolongement et une efficacité plus grands que ce qu’elle pourrait seule assurer,
  • faire partager les convictions et les idées qui fondent son action,
  • nourrir ses propres réflexions par un échange avec d’autres, en France et hors de France,
  • s’associer à des initiatives culturelles ayant une communauté d’objectifs avec elle et pouvant enrichir sa propre action.

La Fondation Royaumont est membre de :

Consulter tous les rapports d’activité


Index Egapro

Téléchargez ou feuilletez l’index Egapro :