[Paysagisme] Le Potager-Jardin poursuit sa mue

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Un vent de liberté semble souffler sur le Potager-Jardin au fur et à mesure que les jardiniers de la Fondation mettent à bas ses « ganivelles », les clôtures qui enserraient les différents carrés.

Ganivelles dans le Potager-Jardin
Les ganivelles déposées le long d’une allée

Justine Marin, chef jardinier-maraîcher, explique quelle était la fonction de ces lattes de bois : « L’objectif des ganivelles était, à la création du jardin, de symboliser la taille et le volume des haies d’if. Lorsqu’Astrid Verspieren et Philippe Simonnet ont conçu ce jardin, ils ont imaginé un jeu de hauteurs. Le niveau des ifs descend jusqu’à ce que le jardin disparaisse dans la prairie, ce qui fait écho à la disparition de l’abbatiale. Le temps que les végétaux poussent et prennent de la place, ils ont symbolisé ce volume et cette hauteur par ces ganivelles. »

Ganivelles dans le Potager-Jardin
Les ganivelles déposées le long d’une allée

C’est un aboutissement : quatre ans après l’inauguration de ce jardin expérimental, les ifs ont enfin atteint une taille suffisante pour que les ganivelles semblent superflues. Sans elles, les végétaux semblent respirer, comme s’ils avaient dégrafé leur cravate ou ôté leur corset. Mais, prévient Justine, le geste du jardinier reste primordial dans ce potager expérimental. Les bords des carrés, composés d’ifs, de noisetiers et de charmille, vont être régulièrement élagués. « Les ifs vont structurer le jardin, comme un mur qui marquerait les angles des carrés. Et le carex, qui a poussé au pied des haies, va pouvoir être taillé correctement. »

Le Potager-Jardin, qui approche peu à peu de la forme qu’avaient planifiée en 2014 ses deux auteurs, continue ainsi de faire vivre la mémoire de Philippe Simmonet, décédé bien trop tôt, au tout début de cette année…