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Airs de cour aux marches du palais

Fruit d’une formation avec Vincent Dumestre

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Présentation

Deux découvertes : celle d’un répertoire majeur de la musique baroque française profane et celle du palais abbatial, d’ordinaire inaccessible aux visiteurs

Lauréats de la formation “Airs de Cour”, encadrés par Vincent Dumestre, Brice Sailly, Romain Bockler et Lucile Boulanger :
Jeanne Bernier
soprano
Ariane Le Fournis alto
Gabriel Belkheiri ténor
Imanol Iraola baryton
Yuli Bayeul luths
Juliette Guichard viole
Maylis Moreau viole
Mireira Penalver viole
Lukas Schneider viole
Matthieu Franchin clavecin

PROGRAMME
Antoine Boësset (1587 – 1643) : Objet dont les charmes
Etienne Moulinié (1599 – 1676) : Fantasia pour quatre violes
Antoine Boësset : N’espérez plus mes yeux
Anonyme : Depuis que j’ai perdu
Robert Ballard (1575 – 1645) : 6ème entrée de luth
Etienne Moulinié : Ojos ; Espagnol, je te supplie
Antoine Boësset : Que prétendez-vous ; Ballet des fées ; Départ, que le devoir ; A la fin cette bergère

Tandis que le madrigal se développe en Italie et en Angleterre, la France invente l’air de cour. Le royaume de Charles IX puis d’Henri III résonne encore des vers de la Pléiade. Pierre de Ronsard, « prince des poètes et poète des princes », est encore vivant lorsque le nom de ce nouveau genre musical apparaît pour la première fois, en 1571, dans un recueil composé par le luthiste Adrian Le Roy. L’air de cour s’appuie en effet sur une poésie renouvelée, intensément galante, naturellement déliée, qui prend ses modèles dans l’antiquité et chez les grands rénovateurs italiens (Dante, Pétrarque, Boccace…). L’essentiel est alors l’intelligibilité du texte porté par la musique. Au Grand Siècle, les airs de cour de compositeurs tels que Pierre Guédron, Antoine Boesset, Étienne Moulinié, Michel Lambert ou Sébastien Le Camus se diffusent rapidement dans les salons et les cercles lettrés. Représentant par excellence d’une pratique domestique, l’air de cour franchira néanmoins la scène en accompagnant la création du genre de la tragédie lyrique par Lully à l’Académie royale de musique.  Aux côtés des grandes œuvres dramatiques ou de la cantate, l’air de cour forme ainsi un des répertoires majeurs de la musique baroque française profane, foisonnant et touchant à la fois. Parmi les artisans les plus actifs et inventifs du renouveau baroque, le luthiste et chef d’orchestre français Vincent Dumestre s’est imposé avec son ensemble, le Poème Harmonique, comme un spécialiste du genre. En 2004, ils avaient créé à l’abbaye un Bourgeois gentilhomme qui avait connu une carrière phénoménale, suivi plus tard d’un Cadmus et Hermione du même Jean-Baptiste Lully, avec toujours Benjamin Lazar à la mise en scène. Pendant l’été 2024, ils y reviennent pour initier une troupe de jeunes musiciennes et musiciens aux secrets de cette poétique musicale. Ensemble, ils emmènent le public dans une promenade à travers les merveilles de l’air de cour. Musiciens et spectateurs passent au sens propre comme au sens figuré d’un monument à l’autre, puisque le parcours s’arrête sur les marches du palais abbatial de Royaumont, d’ordinaire inaccessible aux visiteurs. Cet élégant pavillon dessiné par Louis Le Masson sous le règne de Louis XVI n’appartient en effet pas à la Fondation mais à son voisin. Choisir de mettre ses pas dans ceux de ces musiciens, c’est donc s’offrir deux découvertes d’un coup… 

durée : 1 heure 15 | tarif : B


Mécénat

Avec le soutien de la Fondation Louis Le Masson et François Masson – Académie des beaux-arts.

Avec le généreux soutien d’Aline Foriel-Destezet

Avec le soutien de la Fondation Orange, de la Fondation d’entreprise Société Générale.

Programmation du Festival



Dans le cadre de la journée « Fêtes baroques »

Samedi 14 septembre

Suivons Vincent Dumestre, l’un des artisans les plus actifs et inventifs du renouveau baroque, dans sa célébration du Grand Siècle, celui de Louis XIV, dont le mariage avec l’Infante d’Espagne a été d’un faste incomparable, mais aussi celui de l’air de cour, poétique prédécesseur de l’opéra à la française…

Festival de Royaumont 2024


Consulter les biographies des artistes

Juliette Guichard

Juliette Guichard est actuellement en fin de Master au CNSMD de Lyon auprès de Myriam Rignol. Dans sa pratique, elle se plaît à explorer de nombreux univers musicaux, allant des répertoires médiévaux (Trio Ecco la primavera) au baroque français (ens. Les Étourdi•es), en passant par les musiques du bassin méditerranéen (ens. Matica de Flor). Elle se produit aujourd’hui en Europe et continue de se former auprès de violistes reconnu.es tel.les que Marianne Müller, Lucile Boulanger, Paolo Pandolfo… Musicienne enthousiaste, elle développe un jeu multiple et coloré où se rencontrent les timbres et les styles.

Ariane Le Fournis

Ariane Le Fournis est une mezzo, en master 1 de chant musique ancienne au CNSMD de Lyon. Elle découvre la musique au CRD du Mans, puis va à Paris pour ses études et obtient une licence de musicologie et un master de Lettres. Elle continue la musique au CRD de Gennevilliers, où elle découvre le chant oriental. Ariane chante en ensembles vocaux (Musica Vera, Spirito, le Concert Spirituel, Gilles Binchois, Vox Luminis, Correspondances) et dans de jeunes ensembles baroques, comme le Transatlantique (répertoires latino-américains, L’Orangier, Matica de Flor (séfarade)). Elle tient régulièrement des parties d’alto solo.

Jonathan Zehnder

Jonathan Zehnder fait ses premiers pas en musique au Conservatoire de Fribourg (Suisse). En 2015 il intègre la classe de guitare de Elena Casoli à la Haute École des Arts de Berne, pour obtenir une licence en 2020. Suite à une rencontre imprévue avec un théorbe dans un opéra de Purcell, Jonathan découvre le répertoire des cordes pincées historiques et atterrit au Cnsmd de Lyon, où il étudie auprès de Rolf Lislevand. Jonathan se produit avec divers ensembles tels que l’Orchestre de l’Opéra Royal de Versailles, Les Ombres, Les Argonautes et en duo avec la violiste Salomé Gasselin.

Lukas Scheinder

Né en Allemagne, Lukas Schneider commence la viole en 2014 au conservatoire de Siegen. En 2015, il est admis dans la fondation Deutsche Stiftung Musikleben, et en 2016, il obtient le 1er prix au concours national Jugend Musiziert, dans la catégorie viole de gambe solo.
En 2018, Lukas intègre la classe de viole de Marianne Muller au CNSMD de Lyon, et y obtient sa licence en 2021. Il poursuit ses études en Master au Conservatoire Royal de Bruxelles.
Lukas se produit en concert avec Philippe Pierlot, Les Musiciens de Saint-Julien ou l’Ensemble Correspondances. Il donne aussi des concerts dans le cadre de festivals tels que le Festival d’Avignon, le Marchesato Opera Festival (Italie), et le festival Mars en Baroque, à Marseille.
Lukas est professeur de viole de gambe, au conservatoire de Besançon.

Jeanne Bernier

À la fois chanteuse, chef de chœur et pianiste, Jeanne Bernier ne cesse d’approfondir et d’élargir ses compétences pour faire de sa pratique musicale, un vecteur de beauté et d’expressivité vivantes.
Originaire de Dijon où elle débute sa formation musicale, Jeanne poursuit ses études au CNSMD de Lyon, où elle obtient le DNSPM de direction de chœur en 2017, puis le Master de chant musique ancienne, en 2020, dans la classe de Robert Expert, Anne Delafosse et Anne-Catherine Vinay.
Elle chante régulièrement au sein de l’ensemble Spirito et travaille également avec les ensembles Les Boréades, Concerto Soave, Les Traversées Baroques et l’ensemble Alkymia.
Elle partage et approfondit également sa passion pour le chant à travers l’enseignement, au sein de la Maîtrise de la cathédrale de Lyon.

Imanol Iraola

Baryton franco-espagnol, Imanol Iraola est diplômé du CMBV, du CNSMD de Lyon, et Talent Adami Classique 2022-23. Il se produit comme soliste en productions scéniques (en 2024 pour La Flûte enchantée de Mozart (Papageno) ou encore en 2023 pour La Belle Hélène (Calchas) d’Offenbach) mais également avec différents ensembles (La Tempête, Les Lunaisiens…). Il incarnera prochainement Apollo dans l’Orfeo de Monteverdi à l’Opéra de Marseille, ainsi qu’Hadès dans Demeter de Béatrice Berne à l’Opéra de Clermont-Ferrand. Il se produit régulièrement en récital (Folle Journée de Nantes en 2022).

Vincent Dumestre

Vincent Dumestre est aujourd’hui l’un des artisans les plus inventifs et polyvalents du renouveau baroque, embrassant direction d’orchestre, de chœur, de saison musicale, de concours et de festivals, sans rien lâcher de la pratique de ses instruments premiers à cordes pincées. En 2003, il dirige la formation et la production du Bourgeois Gentilhomme de Lully qui remportera un succès retentissant et annoncera la naissance de l’Unité scénique de Royaumont. En 2007, avec son complice Benjamin Lazar, ils montent le Cadmus et Hermione de Lully qui sera présenté de nombreuses fois. S’il est sollicité avec Le Poème Harmonique dans tous les hauts lieux internationaux de la musique baroque, Vincent Dumestre développe aussi une partie de son activité en Normandie, région de résidence de son ensemble. En 2024, Vincent Dumestre est nommé directeur artistique du festival Misteria Paschalia à Cracovie.

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Infos pratiques / Billetterie

Par téléphone :
01 30 35 58 00

Les samedis du Festival, Royaumont vous propose deux options pour se restaurer : la Table de Royaumont, et la planche gourmande.

La Table de Royaumont | 42,50 €/pers.

Installée en galerie Nord, une des plus belles salles voûtées de l’abbaye, la Table de Royaumont s’inscrit dans la tradition culinaire française, dans un esprit d’ouverture, de créativité et de saisonnalité.

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La planche gourmande | 29,50 € pour 2 personnes

Un assortiment de charcuterie, de fromages et de légumes à croquer, à déguster au bar-salon de thé entre deux spectacles.

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