21 juin 2015 : 2 concerts gratuits* pour fêter la musique d’hier et d’aujourd’hui

Partager

Une création mondiale, sous la forme d’un duo pianoforte et violon baroque, ainsi que deux concerts offerts aux spectateurs et aux visiteurs. C’est la Fête de la Musique à Royaumont !

* Concerts offerts (dans la limite des places disponibles) : Disklavier plus (16h30, grand comble, avec Ji Youn Kang, Vito Zuraj et Ville Raasakka) et Passé recomposé (17h30, Réfectoire des Convers, avec l’Ensemble Recherche) – Sur présentation d’un ticket pour le concert d’Amandine Beyer & Edoardo Torbianelli ou d’un billet pour le monument – Réservation conseillée 

Traditionnellement, le 21 juin, est un jour de petites ou de grandes aventures musicales. Sur les places, dans les cafés, dans les églises, le public part en quête d’inentendu, d’inouï. Royaumont joue le jeu en proposant un périple sonore qui mène du XVIIIe au XXIe siècle, de Mozart à Jean-Luc Hervé.

Tout commence à 15h, sous les élégantes voûtes du Réfectoire des moines. L’archet d’Amandine Beyer, une violoniste baroque célèbre pour ses Sonates et Partitas de J.S. Bach, y dialogue avec le pianoforte d’Edoardo Torbianelli, comme elle professeur à la Schola Cantorum de Bâle. Au programme : une joyeuse exploration des sonates avec accompagnement de violon. En apparence simple, ce genre est un véritable défi pour les violonistes : quel équilibre trouver, comment passer soudainement d’un rôle d’accompagnement du piano à celui de soliste, avec le plus de goût et de conscience possible ? Amandine et Edoardo ont mené des recherches à ce sujet à Royaumont avec la musicologue Jeanne Roudet. Leur approche des pièces de Mozart – mais aussi de Jan Ladislav Dussek (1760 – 1812), de Friedrich Wilhelm Rust (1739-1796) et du méconnu Venanzio Rauzzini (1746-1810) – en sort renouvelée, radieuse.

Au cœur de ce répertoire, « classique » au sens le plus exact du terme, se glisse une commande de la Fondation Royaumont à un compositeur contemporain. Francisco Alvarado a en effet écrit Convergences spécifiquement pour les deux interprètes, en partant de la sonorité de leur instrument.

 

Vidéo retraçant le travail d’Amandine et Edoardo avec Francisco Alvarado

A l’instar des expérimentations que permet aujourd’hui l’introduction de l’électronique, le pianoforte, instrument en constante évolution au temps de Mozart, était le laboratoire de création de nouveaux timbres, porteurs d’un changement d’esthétique qui allait mener du beau au sublime, du baroque au romantisme. La création d’Alvarado, qui fait dialoguer deux mondes, peut donc servir de passeport pour la suite de cette odyssée musicale.

A 16h30, dans le Grand comble, vaste espace à la charpente impressionnante, trois compositeurs contemporains, le Coréen Ji Young Kang, le Slovène Vito Zuraj et le Finlandais Ville Raasaka, font résonner un disklavier, un piano mécanique contrôlé par l’informatique.

A 17h30, dans le Réfectoire des convers, salle plus intimiste restaurée l’année dernière, l’Ensemble Recherche interprète Witten In Nomine Broken Consort Book, une commande passée à 56 compositeurs contemporains, de Brian Ferneyhough à Gérard Pesson, en passant par Stefano Gervasoni ou Matthias Pintscher, basée sur une messe à six voix, Gloria tibi Trinitas, composée par John Tavener (ca 1495-1545).

Surtout, l’ensemble met à son programme deux pièces de Jean-Luc Hervé, En mouvement et De près, qui interpellent le public et l’amènent à réfléchir sur la façon dont il perçoit la musique.

Pour se mettre au diapason de la Fête de la Musique, l’entrée aux concerts de 16h30 et 17h30 sera offerte aux spectateurs de la création d’Amandine Beyer et d’Edoardo Torbianelli, ainsi qu’aux visiteurs qui auront choisi, ce jour-là, de venir découvrir l’abbaye et ses trésors, autant architecturaux que musicaux.