[Festival] Le 29 septembre, un « Platée » en hommage à Jean-Claude Malgoire

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Le chef d’orchestre Jean-Claude Malgoire nous a quittés il y a un an, le 14 avril 2018.

Royaumont, qui l’avait régulièrement reçu au tournant du siècle (lire ci-dessous), a décidé de lui rendre hommage en coproduisant avec le Festival Baroque de Pontoise une nouvelle version du Platée de Rameau, irrésistible chef-d’œuvre du règne de Louis XV, que Jean-Claude Malgoire avait dirigé de main de maître à plusieurs reprises.

C’est un proche de Jean-Claude Malgoire, le flûtiste, musicologue et chef d’orchestre Alexis Kossenko, qui supervisera cette nouvelle mouture, chantée par la jeune génération du chant baroque : Anders J. Dahlin, Chantal Santon-Jeffery, Thomas Dolié, Hasnaa Bennani, Arnaud Richard, Victor Sicard


Jean-Claude Malgoire (1940-2018)

Il commence ses études musicales au conservatoire d’Avignon. À 16 ans, il monte à Paris, est admis au Conservatoire de Paris et, à 20 ans, obtient un premier prix de hautbois et de musique de chambre. Il entame alors une carrière d’instrumentiste.

En 1966, il fonde avec un groupe d’amis Le Florilegium musicum de Paris avec qui il enregistre quelques disques pour CBS Classique, puis La Grande Écurie et la Chambre du Roy, un des premiers ensembles de musique spécialisés dans l’interprétation du répertoire baroque sur instruments d’époque en France.

En 1970, ce musicien curieux, éclectique et également passionné de musique contemporaine joue la création française de Sequentia VII de Luciano Berio et, en 1972, devient soliste de l’Ensemble 2e2m. En plus de son activité de chef d’orchestre avec La Grande Écurie et La Chambre du Roy, il joue dans de grands orchestres symphoniques sous la direction, entre autres, de Seiji Ozawa et de Herbert von Karajan.

À partir de 1975, il enregistre de nombreux opéras dont de nombreuses premières mondiales (Rinaldo de Haendel ; Alceste de Lully…) exclusivement sur instruments anciens. En 1981, ce pédagogue reconnu devient directeur artistique de l’Atelier lyrique de Tourcoing lors de sa fondation et y développe une approche singulière et novatrice. En 1993, il reçoit une Victoire de la musique pour son Montezuma de Vivaldi13 et, en 2003, une Victoire d’honneur pour sa trilogie Mozart-Da Ponte de 1994.

Avec La Grande Écurie et la Chambre du Roy, dès 1971 il s’attache à faire connaitre l’œuvre de Marc-Antoine Charpentier (5 enregistrements) et est à l’origine de la redécouverte de compositeurs comme Sigismund Neukomm et Théodore Dubois.
Au cours de sa carrière, Jean-Claude Malgoire s’est produit lors de plus de 7 000 concerts sur les 5 continents et on dénombre plus de 150 enregistrements à son actif.

(source : Wikipédia)

Formations données à Royaumont :

2002 : Idoménée de Campra
1999 : Le chant monteverdien : Orfeo et L’incoronazione di Poppea de Monteverdi
1998 : Etude de rôle d’un opéra baroque : Il Ritorno d’Ulisse in Patria de Monteverdi
1997 : Etude de rôle d’un opéra baroque : La patience de Socrate de Telemann