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Keyvan Chemirani

The Rhythm Alchemy II

Création 2015

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Présentation

RÉFECTOIRE DES MOINES

Keyvan Chemirani zarb, daf, udu, direction musicale
Djamchid Chemirani zarb
Bijan Chemirani zarb, daf, saz
Prabhu Edouard tablas
Stéphane Galland batterie
Vincent Segal violoncelle
Sokratis Sinopoulos lira crétoise
Witness clarinette, beatbox


Le programme de salle

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The Rhythm alchemy II
CRÉATION 2015

Dans ses expériences de création transculturelle les plus réussies, Keyvan Chemirani a su rendre palpable la puissance créatrice des universaux du rythme. Certes, rien n’est a priori plus universel qu’une structure rythmique dans sa mathématique. On trouve des rythmes impairs des Balkans à l’Inde, des rythmes pairs à peu près dans toutes les cultures, et des exemples de polyphonies rythmiques et mélodiques de la Centrafrique à la Géorgie en passant par l’Albanie. Autre chose est de découpler ces structures de leur culture « d’origine », de les charger d’un sens neuf et commun aux musiciens de cultures diverses à la recherche d’un espace musical inédit qui les réunisse. C’est ce que Keyvan Chemirani est parvenu à faire avec Le rythme de la parole, avec Melos. La culture persane lui avait rendu familière la proximité organique entre langue et rythme. Il élargit désormais la grammaire rythmique persane du trio familial (zarb, daf, udu) aux syntaxes de l’Inde (Prabhu Edouard, tablas) et de l’improvisation européenne (avec Stéphane Galland d’Aka Moon), ainsi qu’aux rythmiques du beatbox urbain avec Witness, également clarinettiste.

Durée : 1h – Tarif B
Détails tarifs, navettes : voir infos pratiques


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L’art d’être ensemble | Biographies

L’art d’être ensemble
texte de Frédéric Deval

Deux jours pour vivre une expérience en trois rencontres : l’art d’être ensemble, avec des musiciens, des poètes et des rappeurs, pour qui l’art est cette alchimie du sensible qui, même l’espace d’un instant, crée avec vous une communauté.
Magic Malik est une sorte de sésame musical à lui tout seul : architecture musicale, sensibilité, géographies imaginaires, nous sommes les captifs charmés de ce joueur de flûte enchanteur, qui est aussi un vocaliste qui nous bouleverse, comme si notre inconscient passait par sa voix.
Keyvan Chemirani élabore patiemment une grammaire universelle du rythme, qui va du Trio Chemirani familial, à The Rhythm Alchemy, un miel rare issu du butinage des fleurs de l’Iran, de l’Inde, de la Grèce et de l’Europe occidentale.
Serge Teyssot-Gay et Khaled Aljaramani ont signé avec Interzone l’une des plus belles réussites musicales transculturelles de l’époque, entre grammaire rock et grammaire des maqams arabes, qu’ils ont élargie du duo au quintette Interzone Extended.
Mais lorsque Marc Nammour rejoint Interzone Extended, l’art touche au politique. Avec Marc Nammour, Interzone Extended livre en français et en arabe un sens qui paraît avoir été là depuis toujours. Interzone joue alors entre l’inconscient de l’art et la conscience du politique. Dans les sociétés « mondialisées » bouleversées qu’ils traversent, leurs mots justes font mal.
Lorsque l’art se charge d’harmoniques poétiques qui font vibrer le politique, alors la communauté des sensibles devient aussi la communauté des lucides.

Biographies

Keyvan Chemirani
* 2000 : Trio Chemirani ; concert avec Jean-Marc Padovani et le Quartet Chants du monde. 2002 : Le Flamenco à la question. 2003 : Slam et percussion. 2003 & 2004 : Le rythme de la parole, Le chant persan, avec Ali Reza Ghorbani. 2006 : Slam et souffle. 2012 : Interzone Extended. 2013 : Trio Chemirani and the Rhythm Alchemy. 2014 : Rencontre au sommet, l’Inde et l’Iran.
Penser les percussions iraniennes comme une syntaxe qui lui permette d’investir les musiques orales ou écrites du monde entier, et faire œuvre : voilà le chemin ardu et passionnant qu’emprunte Keyvan Chemirani, pour métamorphoser peu à peu en créations multiformes l’héritage musical persan. Ce fil rouge dans sa vie musicale court de la maison familiale où son père Djamchid Chemirani lui enseigne le système rythmique du radif persan, jusqu’à ses aventures avec les grandes cultures orales (Iran, Inde, Turquie ottomane, Flamenco…), le jazz (Louis Sclavis, Didier Lockwood, Sylvain Luc) ou les musiques européennes anciennes (Dominique Vellard, Benoît Haller, García Alarcón) jusqu’aux fresques créatrices dont il est maître d’œuvre, comme Le rythme de la parole ou The Rhythm Alchemy, fruits d’un long compagnonnage depuis 2000 avec Royaumont.

Bijan Chemirani
* 1999 : Année du Maroc. 2000 : Trio Chemirani en concert. 2003 : Le Chant Persan. 2004 : Le Rythme de la Parole ; Slam et percussions iraniennes. 2005 : Maqams et création. 2006 : Les trésors vivants se font la malle, création avec Ballaké Sissoko et Dariush Tala’i ; Percussions : de la métrique à la création. 2013 : Rivages avec le Trio Kevin Seddiki ; Trio Chemirani and the Rhythm Alchemy.
Au milieu des années 80, à 7 ans, Bijan Chemirani s’empare d’un instrument de musique pour la première fois. Ce que ses doigts font alors jaillir du zarb de papier mâché que son père a rapporté d’Iran est un rythme imparfait, mais à force d’écoute, d’observation et entraînement Bijan, comme son père ou son frère Keyvan, deviendra un maître du zarb.
A l’école Bijan n’est pas acharné, la musique prend toujours le dessus. A 18 ans il convainc ses parents de le laisser vivre pour et par la musique. Djamchid le met alors au pied du mur et l’envoie à Zurich pour le remplacer le temps d’un concert au sein du Percussion Orchestra, qui réunit des percussionnistes de toutes traditions.
A la fin des années 90, Djamchid et Keyvan lui proposent de les rejoindre pour créer le Trio Chemirani. Leur complicité virtuose épate les amateurs de musiques traditionnelles comme les mélomanes éclairés. Le goût de l’aventure les pousse à multiplier les collaborations. La rencontre avec Ross Daly s’avère particulièrement marquante. Pour Ross Daly « La musique traditionnelle a autant besoin de se nourrir de l’inspiration des musiciens d’aujourd’hui que de la connaissance du passé ». Cette philosophie est un déclic pour Bijan autant que la musique et les musiciens qu’il découvre.
En 2001, son premier album solo Gulistan, reflète son parcours. On y retrouve son frère et son père, Ross Daly et Socratis Sinopoulos, mais aussi le compositeur Henri Agnel ou le chanteur occitan Manu Théron. Un an plus tard, sur Eos, son travail de compositeur s’affine autant que son horizon s’élargit. A ses côtés apparaissent le chanteur sénégalais Pape N’Diaye, le multi instrumentiste Loy Erhlich, le guitariste jazz Pierre Ruiz, le joueur de doudouk arménien Levon Minassian, ses sœurs Mardjane et Maryam au chant et surtout le musicien crétois Stelios Petrakis. Avec cet ancien élève de Ross Daly l’aventure se poursuit sous la forme d’un disque en duo, Kismet, et d’un premier concert de leur répertoire lors du festival-salon Strictly Mundial à Marseille en 2003.
La réputation de Bijan grandit et les collaborations se multiplient. Sa dextérité et la grande étendue de sa palette attire des artistes de toutes confessions : le saxophoniste Jean-Marc Padovani, le clarinettiste Yom, le mandoliniste Patrick Vaillant, le guitariste flamenco Juan Carmona, la vocaliste marocaine Amina Alaoui, la bretonne Annie Ebrel ou le marseillais Sam Karpienia ; même Serge Teyssot-Gay (ex Noir Désir) ou Sting font appel à son agilité.
En 2007 il fonde le groupe Oneira avec sœur Maryam, Maria Simoglou (chanteuse grecque), Harris Lambrakis (flûte ney), Kevin Seddiki et Pierlo Bertolino (vièle). Laboratoire de traditions croisées et de rêves partagés où chacun apporte son inspiration et son talent, Oneira sort un premier album en 2009 Si La Mar, suivi en 2012 de Tâle Yâd.
Il trouve également le temps de jouer avec le trio familial, le trio Lopez, Petrakis, Chemirani, le projet Forabandit qui réunit l’ancien Dupain, Sam Karpienia et le musicien turc Ulaş Ozdemir ou de travailler à son rythme à un projet de disque solo.

Djamchid Chemirani
* 2000 : Trio Chemirani. 2003 & 2004 : Le rythme de la parole, le chant persan, avec Ali Reza Ghorbani. 2007 : Mezwej, création de Zad Moultaka. 2013 : Trio Chemirani and the Rhythm Alchemy.
Djamchid Chemirani est né en 1942 à Téhéran et commence à pratiquer le zarb très jeune avec Maître Hossein Teherani, qui propulse le zarb d’instrument d’accompagnateur à celui de soliste. C’est un élève tellement doué qu’il remplace régulièrement son maître lors des concerts à la radio et à la télévision iranienne. Rapidement connu comme son digne successeur, il commence une carrière internationale et se produit très vite auprès des plus grands maîtres persans (Dariush Tala’i, Majid Kiani, …)
En 1961, il s’installe en France et le public français le découvre dans de nombreux concerts au Théâtre de la Ville. Il va ouvrir l’instrument vers d’autres horizons comme le théâtre – il participe au Mahabharata de Peter Brook – la danse (Maurice Béjart, Carolyn Carlson), le jazz et la musique du Moyen Âge (Clemencic Consort)
Il a enseigné les techniques du zarb à de nombreux musiciens dont Jean-Pierre Drouet, compositeur de musique contemporaine avec lequel il se produit parfois sur scène, ou Bruno Caillat. Mais ses deux élèves les plus prometteurs sont ses deux fils Bijan et Keyvan. En plus du zarb, les deux fils pratiquent d’autres percussions orientales telles le daf, le bendir et le udu. Leur trio, forcément basé sur une grande complicité, fait le bonheur des festivals de Musiques du Monde et est acclamé dans le monde entier (Opera House Sydney, Opéra de Pékin, Opéra de Taïwan, Etats-Unis, Europe…)
Virtuose et toujours ouvert, il a participé à de nombreuses créations dans des domaines musicaux très variés.

Prabhu Edouard
* 2013 : The Rhythm Alchemy. 2014 : L’Inde et le monde, ici Londres.
Un des joueurs de tabla les plus éclectiques de sa génération, ce disciple émérite du célèbre maestro Shankar Ghosh a accompagné les grands noms de la musique indienne dont Hariprasad Chaurasia, Laxmi Shankar, V.G. Jog, Ashish Khan, T.V. Gopalakrishnan,T. Vishwanathan, Shashank, Rohini Bhate, Rajendra Gangani, Astad Debu…
Musicien nomade et expérimentateur passionné il a collaboré avec les personnalités telles que Jordi Savall, Nguyen Lê, Mario Laghina, Moriba Koïta, Saïd Shraïbi, Kudsi Erguner, Djamchid Chemirani, J.P. Drouet…
Il a fondé la première formation internationale de percussion créée à Calcutta et réalisé l’album Ka de la chanteuse Seheno ; album pour lequel il a créé le premier coffret CD écologique fabriqué en Inde.
Concertiste plébiscité, Prabhu est aussi un pédagogue recherché qui se consacre à la transmission de son art au cours de séminaires et masterclasses internationaux.

Vincent Segal
* 2013 : Trio Chemirani and the Rhythm Alchemy.
Vincent Segal est un violoncelliste vivant à Paris. Après des études classiques au Conservatoire National Supérieur de Lyon il s’immerge dans une grande variété de style comme le jazz, le rock, les musiques traditionnelles et le folk. En 1999 il forme le duo Bumcello avec Cyril Atef, avec lequel il a enregistré 6 albums. En 2006 Bumcello obtient une Victoire de la musique dans la catégorie Dance / Electro. Vincent Segal a joué et enregistré avec de nombreux artistes dont Blackalicious, Nana Vasconcelos, Césaria Evora, Sting, Elvis Costello, Alexandre Desplat, Marianne Faithfull. En 2009 il enregistre avec le joueur de kora Ballaké Sissoko l’album duo Chamber music, Victoire du Jazz en 2010, élu par le Monde, la NPR, le Guardian et le Wall Street Journal dans les 10 albums de l’année.

Socratis Sinopoulos
* 2013 : Trio Chemirani and the Rhythm Alchemy.
Né à Athènes, Socratis Sinopoulos étudie la guitare classique en même temps que la musique byzantine et le folk song. En 1988, il commence des cours de lira et de luth arabe avec Ross Daly et, un an plus tard, devient membre de son groupe Labyrinth.
Ces vingt dernières années, il a participé à des enregistrements et des concerts avec des musiciens, compositeurs et chanteurs de Grèce et de nombreux autres pays. Il a collaboré entre autres avec : Domna Samiou, Chronis Aidonidis, Ara Dinkjian, Loreena Mckennitt, Eyanthia Rempoutsika, Derya Turkan,…
Il a également pris part dans la production de nombreux Cds de musique traditionnelle (Association of Folk Music D. Samiou, Center for Asia Minor Studies : Songs from Cappadocia, Songs from Samothrace).
Sa discographie personnelle comprend : Lyre, FM records, 1996 ; Letter from the City, Goldenhorn productions, 2003 ; As a swallow, Cantini, 2007 et Constantinopolitan, zygia MBI, 2010. En 2000, le Ministre de la culture de Grèce l’a honoré du State Prize for Young Artists Melina Merkouri. Il a été boursier de la Fondation Alexander S. Onassis et est professeur au Department of Musical Science and Art of the University of Macedonia.

Julien Stella, alias Witness
Multi-instrumentiste, beat-boxer… C’est finalement la clarinette que Julien Stella aura choisi comme moyen d’expression.
Actif sur la scène depuis 2011, avec le duo BoxOffice (duo de human beatbox champion de France en 2011/catégorie équipe), on le retrouve depuis peu sur scène aux côtés du groupe Groove Catchers (lauréat du concours national de Jazz de La Défense en 2011), à la clarinette basse et au beat-box.
C’est suite à un co-plateau avec le quartet de Louis Sclavis (Silk and Salt melodies) qu’il rencontre Keyvan Chemirani, et des idées de collaboration seront alors évoquées…

* collaborations antérieures avec Royaumont

Dans le cadre de Zones sensibles
En trois rencontres, des musiciens, des poètes et des rappeurs. Lorsque l’art se charge d’harmoniques poétiques qui font vibrer le politique, alors la communauté des sensibles devient aussi la communauté des lucides.

En continu, du 6 au 16 juin


FORMULE EN-CAS de 12h à 14h30 voir infos pratiques
en musique avec Keyvan Chemirani


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