Entretien avec Sylvain Cornevaux, responsable du mécénat et de la philanthropie

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Pour préparer la première newsletter des Amis de Royaumont, Pierre Clause, président de l’association, a rencontré Sylvain Cornevaux, chargé du mécénat et de la philanthropie à la Fondation Royaumont depuis le 14 janvier 2015.

 

PC : Pouvez-vous me raconter votre premier souvenir de Royaumont ?

SC : C’est assez ancien : il coïncide avec mes premiers souvenirs d’enfance. J’avais 4 ans et j’étais alors à l’école à Presles (Val d’Oise). Nous étions venus avec la classe pour une activité « contes » dans les jardins, suivie d’un pique-nique. Je me souviens bien de cette grande grille et de l’allée majestueuse menant à l’abbaye. J’y suis revenu ensuite régulièrement comme adolescent, puis comme adulte pour des concerts. C’est un lieu magique qui a eu un fort impact sur moi et qui me fait toujours le même effet maintenant que j’y travaille, en particulier à l’arrivée le matin et en repartant le soir.

 

PC : Pourquoi Royaumont après Washington ?

SC : J’ai un lien très fort avec le territoire du Val d’Oise pour y avoir passé de nombreuses années. Je dirigeais donc auparavant le département des affaires culturelles de l’Alliance Française à Washington, D.C., aux Etats-Unis. Le modèle de financement de Royaumont a des analogies avec le fonctionnement des établissements américains, avec un soutien combiné des pouvoirs publics, de la philanthropie privée et du mécénat d’entreprise. Je pourrai donc mettre rapidement mon expérience au service de Royaumont.

  

PC : Quelles sont vos priorités dans vos nouvelles fonctions ?

SC : Je souhaite à la fois fidéliser, développer, et autant que possible inventer dans les différents domaines où Royaumont développe la philanthropie et le mécénat.

Avec Les Amis de Royaumont et le Cercle Saint-Louis de mécènes franco-américains, il s’agira de renforcer le rayonnement et le soutien, notamment par la communication et peut-être des événements encore mieux ciblés.

Un autre enjeu post-jubilé est de continuer à fédérer les entreprises mécènes autour du projet Royaumont, dans un contexte difficile de subventions publiques.

A titre d’exemple de ce que j’avais réalisé à Washington : des programmes dédiés aux jeunes professionnels, et ceci pour prendre en compte des changements démographiques et culturels de la capitale américaine. De manière similaire, j’aimerais développer des axes qui reflètent également les évolutions des publics.

 

PC : D’autres éléments de votre parcours pour éclairer les Amis de Royaumont ?

SC : Si mon expérience la plus prolongée a été la Direction des affaires culturelles de l’Alliance Française à Washington, j’ai eu également d’autres expériences riches, dont deux ans en tant qu’animateur culturel au Centre Culturel français de Douala au Cameroun. Je suis donc très sensible à la vitalité des cultures francophones, que ce soit au Québec, en Belgique, en Suisse et dans de nombreux pays d’Afrique. Plus généralement, j’ai un attrait pour les échanges internationaux quand la francophonie et/ou la francophilie sont fortement impliquées.

 


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