[Festival Pianos, pianos] Edoardo Torbianelli fait revivre le monde sonore des compositeurs romantiques

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où Edoardo Torbianelli joue les 16 et 17 décembre 2018

La résidence d’Edoardo Torbianelli à la Fondation Royaumont vient d’être prolongée d’une année. Initialement programmée sur trois ans, elle ne s’achèvera finalement qu’en 2019, tant la démarche de ce pianiste est fructueuse.

Né à Trieste, au nord-est de l’Italie, en 1970, Edoardo Torbianelli renouvelle l’approche du piano en explorant le monde sonore des compositeurs romantiques. Formé à Turin (Italie), Anvers (Belgique) et Tillburg (Pays-Bas), il a pris le temps de se plonger dans l’histoire de l’interprétation. Il a ainsi exhumé des témoignages oubliés, comme les méthodes de Carl Czerny, un disciple de Beethoven, les souvenirs des contemporains de Chopin (Klezinski, Mikuli, Tellefsen…), les écrits de Carl Reinecke, grand interprète de Schumann, la méthode de Friedrich Wieck, le beau-père du compositeur, ou les premiers enregistrements de Johannes Brahms ou de Camille Saint-Saens.

A travers lui, c’est tout un art de l’expression, issu des grandes traditions claviéristes, qui revit enfin. Sous ses doigts chantent Chopin et Weber, Bellini et Alkan. La presse salue son « cantabile subtil », sa « clarté » (Patrick Rucker, Gramophone) ou encore son « discours sophistiqué mais jamais décousu, plastiquement irrésistible, où l’art des transitions est aussi captivant que la beauté des caractères » (Gaetan Naulleau, Diapason). Pour le critique Alain Lompech, « Torbianelli sait regarder au-delà de chaque portée comme s’il improvisait. C’est magnifique ».

Un portrait d’Edoardo Torbianelli par le vidéaste Gildas Boclé

Pour revenir aux sources, Edoardo Torbianelli a longuement consulté les archives de la Bibliothèque musicale François Lang et de la Médiathèque Musicale Mahler, notamment son fonds Cortot, précieux souvenir d’un interprète à cheval entre deux siècles, formé par des disciples directs de Chopin.

Surtout, Edoardo Torbianelli joue sur des pianos d’époque minutieusement restaurés, qui restituent les sonorités qu’affectionnaient les compositeurs qu’il sert.

Cette démarche suscite un intérêt grandissant, autant auprès des critiques que des mélomanes ou des jeunes interprètes, qui sont nombreux à postuler aux formations qu’Edoardo donne à Royaumont en parallèle de ses cours à la Schola Cantorum Basiliensis, à la Haute Ecole de Berne et à l’université Paris-Sorbonne. Sa quatrième année de résidence à l’abbaye lui permettra de continuer à la diffuser…

Deux cours d’Edoardo Torbianelli à Royaumont :

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