Le festival Pianos, pianos dans les médias

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L’engagement, l’audace et la virtuosité des pianistes qui se sont produits sur la scène du Théâtre des Bouffes du Nord les 16 et 17 décembre derniers ont été salués par les nombreux journalistes qui se sont déplacés.

Ce premier festival de la Médiathèque Musicale Mahler avait été annoncé par son partenaire, France Musique, ainsi que par Radio Classique, Fréquence Protestante, Télérama, Les Echos, la Revue du Spectacle, Music et Opéra, Concertclassic, On Mag

Lors d’une « première journée pleine de surprises et de pépites », la journaliste Michèle Tosi s’enchante sur ResMusica de « la mécanique légère et [du] son fruité » du « piano-forte parisien de 1823, de forme carrée comme on les construisait à l’époque », sur lequel Luca Montebugnoli joue le Ranz des vaches de Louis Adam, l’Orage de Daniel Steibelt et son Incendie de Moscou.


Luca Montebugnoli

Elle se réjouit également d’entendre Nicolas Hodges réunir le temps d’un concert Wolfgang Rihm et Pascal Dusapin, « deux immenses personnalités de la musique d’aujourd’hui dont on perçoit à travers le corpus d’œuvres choisi une certaine communauté de pensée si ce n’est d’écriture ». « Très habité, le jeu du pianiste confère à l’écriture cette dimension obsessionnelle et lancinante qui confine à la tristesse, même si Dusapin prend soin d’alterner temps lisse et temps pulsé » commente-t-elle. « Superbe est cette matière vibratoire de la sixième Étude obtenue par le jeu trillé du pianiste dont la digitalité aussi solide que délicate stupéfait. »


Nicolas Hodges félicité par Pascal Dusapin

Pour sa part, la journaliste Victoria Okada retient surtout pour TouteLaCulture le concert d’Edoardo Torbianelli sur « le piano à queue Johann Baptist Streicher fabriqué à Vienne en 1847 ». La journaliste y décèle des « couleurs corsées ou boisées, avec des clairs-obscurs inattendus, dévoilant avec plus d’évidence l’intention du compositeur » et précise : « Edoardo Torbianelli « prélude » chaque pièce en jouant quelques accords et cadences, pratique courante à l’époque pour vérifier les conditions de l’instrument. Il est particulièrement sensible pour des ornements, et lorsqu’il joue des passages rapides, il le fait avec une légèreté aérienne comme s’il caressait le clavier ».


Edoardo Torbianelli

Venu le lundi, le journaliste Tristan Labouret applaudit sur BachTrack le « toucher de fin connaisseur » de Benjamin d’Anfray, ses « véritables performances pianistiques » et sa « gestuelle souple et gracieuse ».


Benjamin d’Anfray

« Laura Fernandez Granero nous offre ensuite le poétique Nocturne sentimental en la bémol de Carl Czerny », relate Julien Bordas sur ClassicAgenda, « avant deux extraits du Concerto en fa mineur de son contemporain Chopin pour lequel Edoardo Torbianelli rejoint la pianiste dans un quatre mains. »


Laura Fernandez Granero

Mais c’est surtout pour Claudia Chan que Tristan Labouret s’enflamme : « Concentrée sur la justesse du geste, elle transforme ses intentions en jeu direct et sûr, avec une force qui est avant tout intérieure. Cela produit un piano puissant mais extrêmement soigné, avec une rare méticulosité d’articulation. Le virevoltant mouvement perpétuel des Caténaires, deuxième des Two thoughts about the piano d’Elliott Carter, en sera la preuve la plus éclatante. À moins que ce ne soit Evryali, brillante conclusion de la soirée : jonchée d’accords martelés d’un bout à l’autre du clavier, cette pièce de Iannis Xenakis paraît auréolée d’une clarté inattendue. Au lieu d’aller droit à l’effet exigé quitte à malmener les notes, Chan se charge de tout : l’esprit et la lettre ».


Claudia Chan

La plupart des articles s’achèvent par un appel à renouveler l’expérience. A l’année prochaine ?

A lire sur le web :
compte-rendu du festival sur ResMusica
compte rendu du festival sur TouteLaCulture
– compte-rendu du festival sur BachTrack
compte-rendu du festival sur ClassicAgenda