Le réfectoire des moines de l’abbaye de Royaumont abrite un grand orgue d’Aristide Cavaillé-Coll, construit en 1864 pour Monsieur Marracci, à Cologny (CH).
L’instrument a été acquis en 1936 par François Lang et installé par Victor Gonzalez, sans son buffet et après de profondes modifications dans son fonctionnement, sa composition et son harmonie. Il fut inauguré à Royaumont le 27 juin 1936, lors d’un concert « hors-série » de l’Association des Concerts de la Revue Musicale.
Un instrument emblématique de Royaumont
Classé monument historique, ce magnifique instrument a fait l’objet d’une importante restauration menée de 2002 à 2007 par Laurent Plet pour la mécanique et l’harmonisation et Yves Koenig pour la création d’un buffet de style néogothique.
La structure, les tuyaux de façade et le buffet ont été remis en place en février et mars 2006. Un très beau buffet dans le style néogothique a donc été construit avec des boiseries en chêne d’Alsace disposées en plate-face et tourelles afin d’intégrer les anciens tuyaux de façade.
L’installation des tuyaux et leur harmonisation se poursuivront jusqu’en avril 2007. Il aura fallu 17 000 heures de travail pour restaurer et remonter les milliers de pièces le composant, il compte par exemple 2 573 tuyaux dont 2 316 sont des tuyaux d’origine.
La qualité de cette restauration a attiré à Royaumont le Comité scientifique pour la fabrication du futur orgue Cavaillé-Coll de l’Eastman College of Music de l’université de Rochester (NY) auquel appartiennent Michel Bouvard et Joris Verdin (qui a réalisé le premier enregistrement de l’orgue Cavaillé-Coll de Royaumont chez Ricercar autour des pièces de Charles-Marie Widor, disponible à la librairie-boutique).
Relectures et créations en tout genre…
L’orgue Cavaillé-Coll à Royaumont, c’est aussi l’accueil d’artistes de tous horizons :
qu’ils soient musiciens classiques, de jazz ou chorégraphes…
qu’ils aiment jouer la musique du patrimoine ancien, comme César Franck, Alexandre Guilmant, Jules Massenet, Théodore Dubois, Charles-Marie Widor, Maurice Duruflé,
ou contemporain comme György Ligeti, Giacinto Scelsi, Philippe Hurel, Francesco Filidei, Jean-Luc Hervé…
ou provoquer des rencontres transculturelles entre Andy Emler et Subramaniam, Ballaké Sissoko…
ou improviser comme François Couturier…
La liste ne cesse de s’allonger…