Ecrin des reliques
Accolée à l’ancienne église abbatiale, cette pièce voûtée abritait jusqu’à la Révolution les objets nécessaires au culte : vêtements sacerdotaux, vases, manuscrits précieux…
Depuis la création de la Fondation Royaumont, en 1964, elle remplit à nouveau une fonction comparable, en réunissant des sculptures sacrées (Saint Jean polychrome, Christ taillé dans un bois luisant…), des éléments architecturaux tels qu’une clé de voûte du chœur de l’abbatiale détruite et des plaques commémoratives liées à l’histoire de la famille Goüin…
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Située à l’extrémité Nord du bâtiment des moines et reliée au transept de l’ancienne église abbatiale, la sacristie servait à abriter les vases et vêtements sacerdotaux ainsi que les manuscrits les plus précieux. Voûtée en berceau brisé transversalement au bâtiment, elle était prolongée vers l’Est par une abside, aujourd’hui détruite, mais dont les chapiteaux de l’arc doubleau sont encore visibles dans les maçonneries. Les moines-prêtres y entraient par le cloître et accédaient à l’église par une porte qui donnait dans le bras Sud du transept. On y conservait également les livres quand l’armarium, placé à proximité, était devenu trop petit.
Il semblerait que cette pièce ait conservé une fonction liturgique, à l’usage des ouvriers de la fabrique, pendant toute la période industrielle. Deux anciens moines de Royaumont, dom Beaugrand et dom Canonne, venaient y dire la messe en alternance, chaque dimanche. Elle était alors accessible par les ruines de l’église et reçut le nom de « chapelle extérieure ». En 1865, la suppression des aménagements industriels permit sa réouverture sur le cloître. Elle garda une fonction de chapelle publique, les dimanches et jours de fête puis, à partir de 1871, fut affectée aux orphelines du noviciat de l’Association des sœurs de la Sainte-Famille de Bordeaux. Elle prit le nom de chapelle du Sacré Cœur en 1874.
La famille Goüin lui conserva cet usage, y organisant notamment des cérémonies familiales, et en 1949 Henry Goüin y fit poser de nouveaux vitraux, géométriques et peu colorés, qui alliaient modernité et inspiration cistercienne.
Elle abrite aujourd’hui une collection de vestiges et documents liés à l’histoire de Royaumont et perpétue la mémoire des anciens propriétaires de l’abbaye qui ont fait don du monument et d’une partie de leur collection d’objets d’art à la Fondation qu’ils y ont créée en 1964.