[Festival 2022] A la rencontre des musiques d’aujourd’hui

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Dans son édito, Francis Maréchal parle de la « foi dans la nouvelle génération et dans la création » qui fait battre le cœur de cette nouvelle édition du Festival. Ses portes sont en effet grandes ouvertes pour les jeunes compositeurs et les jeunes interprètes des musiques d’aujourd’hui.

Le grand rendez-vous annuel avec cette nouvelle génération est bien sûr « l’Académie Voix Nouvelles », qui, en deux concerts, dévoile plus de dix partitions inédites, signées par des artistes venus du monde entier (Corée du Sud, Singapour, Grèce, Nouvelle-Zélande, Suède, Etats-Unis…).

Mais la journée d’ouverture, le 3 septembre, prend également la forme d’une très festive célébration des musiques d’aujourd’hui. En début d’après-midi, pour « Darker than black », l’ensemble Ictus fait dialoguer les maîtres du baroque anglais (John Dowland, Tobias Hume…) avec des compositeurs du vingt-et-unième siècle. En soirée, les illustres Percussions de Strasbourg reprennent le flamboyant « Burning Bright » de l’un des plus passionnants compositeurs français vivants, Hugues Dufourt.

Que deviennent les jeunes compositeurs qui ont été révélés par l’Académie Voix Nouvelles ? La Fondation Royaumont continue de les soutenir et leur commande parfois de nouvelles œuvres. C’est le cas de la Lettone Linda Leimane, de la Turque Deniz Nurhat, du Suisse Mauro Hertig et de l’Allemano-Polonais Adrian Laugsch qui auront la chance d’entendre leurs nouvelles créations jouées le 18 septembre lors du concert « Orgue et contrebasse ».

Les nouvelles compositions se font parfois dansantes, surtout lorsqu’elles sont signées de deux des musiciens les plus marquants des scènes jazz et électronique actuelles, Jocelyn Mienniel et Chassol, réunis pour écrire la bande-originale d’une fiction imaginaire, « Dress code ».

Les musiques d’aujourd’hui s’écrivent en effet souvent à deux. Ainsi, le joueur de kora Ballaké Sissoko et le virtuose de la création électronique en temps réel Lorenzo Bianchi Hoesch ont travaillé ensemble sur « Radicants », un écrin sonore taillé sur mesure pour les notes suaves et cristallines du maître malien.

Enfin, les musiques d’aujourd’hui savent également s’adresser aux plus petits. La preuve avec « Trans-verre », le nouveau projet de la compagnie L’imaginaire, qui font tinter 200 tiges de verre et en tirent un univers sonore et visuel fantasmagorique.