Festival 2017 : à la découverte des jeunes talents

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Chaque année, plus de 300 jeunes artistes reçoivent une formation à Royaumont. La Fondation les guide et les accompagne dans leur cheminement professionnel. Parce que leur projet est original et novateur, elle invite même certains d’entre eux à apposer leur nom sur l’affiche du Festival à côté de celui de leurs aînés. En 2017, pas moins de cinquante lauréats de la Fondation – chanteurs, pianistes, clavecinistes, compositeurs, danseurs et chorégraphes – figurent au générique.

Certains programmes leur accordent même une place toute particulière. Ainsi, le week-end des 16 et 17 septembre permet de retrouver plus d’une dizaine d’anciens stagiaires de Prototype, la formation emblématique du Programme recherche et composition chorégraphiques.

De même, Voix Nouvelles fait la part belle aux stagiaires de son Académie, avec notamment deux concerts présentant de nouvelles œuvres finalisées entre les murs de l’abbaye, interprétées par l’Ensemble Multilatérale, le Quatuor Tana (sous la baguette de Léo Warynski) et la soprano Juliet Fraser, ainsi que quatre Fenêtre sur cour(s). Le week-end des 9 et 10 septembre, retentiront également des partitions de compositeurs passés par Royaumont, tels que Yann Robin, Alex Mincek, Edwin Hillier, Huihui Cheng

Parmi les nombreuses chanteuses programmées en 2017, deux en particulier ont récemment suivi des formations à l’abbaye. La mezzo-soprano Marion Lebègue, qui interprète aujourd’hui sur d’autres scènes les rôles d’Alisa dans Lucia di Lammermoor, de Mercédès dans Carmen ou de Rosine dans Le barbier de Séville, a étudié à Royaumont en 2013 l’art des lieder auprès de Dietrich Henschel. La soprano Elsa Dreisig, « Révélation lyrique de l’année » lors des Victoires de la musique classique de 2016, a participé en 2015 à un atelier d’interprétation dramatique autour du Voyage à Reims de Rossini.
L’Ensemble Cosmos est emblématique de cette démarche puisque ses membres se sont rencontrés à l’occasion d’une formation donnée par Lionel Meunier, le fondateur de Vox Luminis. Mais le concert le plus représentatif de cette confiance accordée aux jeunes est probablement La Morte d’Orfeo (1619), puisqu’il résulte directement d’une session de formation de chanteurs et de chanteuses avec Christophe Rousset, le chef d’orchestre des Talens Lyriques.

Côté claviers également, la jeunesse a l’occasion de prouver son brio. Ainsi, la claveciniste Mathilde Mugot, qui a étudié à Royaumont avec Aline Zylberajch, Pierre Hantaï, Raphaël Pichon et Bertrand Cuiller, propose une lecture renouvelée des sonates de Domenico Scarlatti ; tandis que la pianiste Laura Fernandez Granero, élève d’Edoardo Torbianelli et d’Ulrich Messthaler, donne à entendre des partitions méconnues de João Domingos Bomtempo et de Muzio Clementi.

Venez applaudir tous ces artistes très prometteurs !