[Librairie-boutique] Idées-cadeaux : 7 disques pour se souvenir de 2018

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De janvier à décembre, Nathalie Renaut, la libraire de l’abbaye, réunit dans sa boutique les disques qui font écho à l’actualité de la Fondation. Voici sa sélection de CDs pour conserver d’excellents souvenirs de l’année qui s’achève…

Ensemble Correspondances : Perpetual night

Les festivaliers qui étaient présents dans le réfectoire des moines le samedi 22 septembre se souviendront longtemps du charisme de l’alto Lucile Richardot. Pour prolonger cet instant de grâce (ou se rattraper, dans le cas de ceux qui l’ont manqué), il est vivement conseillé de se précipiter sur cet enregistrement que Télérama décrit comme un « voyage dans l’art vocal anglais, taillé sur mesure par Sébastien Daucé pour le timbre rayonnant et inclassable de Lucile Richardot » et qui a également été distingué par France Musique, Diapason, Classica… Les mélomanes les plus passionnés profiteront de leur passage à la librairie-boutique pour acquérir le superbe coffret Ballet royal de la nuit que l’ensemble publie pour les fêtes.

Les Métaboles : Mysterious nativity

Autre moment mémorable : le très pastoral concert des Métaboles dans le Potager-Jardin, en ouverture du Festival de Royaumont 2018. En cette période de fête, pourquoi ne pas retrouver le chœur que dirige Léo Warynski dans ce programme qui juxtapose des œuvres de compositeurs russes peu chantés en France (le Mysterious nativity de Sviridov, les Three Sacred Songs de Tchesnokov…) et le Magnificat d’Arvo Pärt, dont cet enregistrement a été élu « meilleure version » par la Tribune des Critiques ?

Bertrand Cuiller : François Couperin, l’alchimiste, œuvres pour clavecin, volume 1

En 2018, le Festival de Royaumont célébrait notamment les 350 ans de la naissance de François Couperin. A cette occasion, Bertrand Cuiller a donné avec les sopranos Rachel Redmond et Mailys de Villoutreys et la violiste Isabelle Saint-Yves, les trois Leçons de ténèbres du compositeur. Le claveciniste publiait en parallèle ce premier volume d’une intégrale qui promet de faire date…

Aline Zylberajch : C.P.E. Bach, Testament et promesses

Autre claveciniste, autre compositeur… Aline Zylberajch était également au programme de la célébration de Couperin mais, pour se souvenir de son jeu merveilleusement précis, la librairie-boutique de Royaumont suggère de revenir à cet enregistrement d’œuvres du fils de Jean-Sébastien Bach, dans lequel Diapason a entendu « une grande probité musicale, un goût parfait et une légère fébrilité qui s’accorde idéalement à l’écriture de Carl Philipp Emanuel ».

Graindelavoix : The liberation of the gothic

En 2018, Graindelavoix a achevé en beauté sa résidence à l’abbaye de Royaumont avec une Nuit Gesualdo pleine de ferveur et de mouvements dans le réfectoire des moines. Au même moment paraissait le nouvel album de l’ensemble vocal de Björn Schmelzer, consacré à la polyphonie anglaise (John Browne, Thomas Ashwell…). L’un de ses meilleurs enregistrements de l’aveu de Björn lui-même…

Pygmalion : Enfers

C’est dans les « Enfers » que l’ensemble de Raphaël Pichon (qui a longtemps été en résidence à Royaumont) a entraîné les mélomanes en 2018… mais dans des enfers qui ont, pour citer à nouveau Télérama, « un goût de paradis ». Sur des airs de Jean-Philippe Rameau (Zoroastre, Dardanus, Hippolyte et Aricie…) et de Christoph Willibald von Gluck (Orphée et Eurydice, Armide, Iphigénie en Tauride), ainsi qu’une messe de requiem de la même époque récemment découverte à la Bibliothèque nationale de France, Pygmalion a eu la lumineuse idée d’inviter le baryton Stéphane Degout, lui aussi très régulièrement présent à l’abbaye. Evoquant « tourments furieux, plaintes insondables, angoisses, peurs et colère », Le Monde a adoré « cet affrontement métaphysique qui confronte l’homme avec le mystère de sa propre fin ». Les fidèles de Royaumont aussi, très certainement…

Edoardo Torbianelli : Chopin, late piano works

Cela a été l’un des premiers événements de 2018 : en janvier, Glossa publiait l’album Chopin, late piano works d’Edoardo Torbianelli : 13 pièces, dont 4 mazurkas, 2 nocturnes et l’intégralité de la sonate en si mineur opus 58, toutes enregistrées à Royaumont. Fin septembre, au Festival de Royaumont, Edoardo nous a fait à nouveau entendre quelques œuvres du maître du romantisme, dont il est aujourd’hui l’un des interprètes les plus inspirés. Il en jouera encore au festival Pianos, pianos. Entre deux concerts, c’est sur ce disque qu’il faut aller chercher le « cantabile subtil », le « charme délicat » que salue le magazine Gramophone.