Tournée d’ « Orféo », l’opéra monté par Philippe Jaroussky, Benjamin Lazar et de jeunes lauréats
Le chanteur et chef d’orchestre Philippe Jaroussky et le metteur en scène Benjamin Lazar ont passé la moitié de leur mois de juillet à l’abbaye de Royaumont. Ils transmettaient à de jeunes lauréats leurs connaissances sur l’Orfeo du compositeur vénitien Antonio Sartorio. Ils venaient en effet de créer cet opéra du milieu du dix-septième siècle à Montpellier.
Aujourd’hui, c’est une troupe de 10 jeunes chanteuses et chanteurs qui se prépare à partir sur la route pour présenter aux spectateurs cette pièce trop rare. La première du nouveau spectacle aura lieu le 27 septembre à Sénart.
La tournée
Mercredi 27 septembre, 19h30 > Scène nationale, Sénart- Lieusaint
Samedi 30 septembre, 20h30 > Théâtre Jean Vilar, Suresnes
Mercredi 4 octobre, 19h30 > Tandem Scène nationale, Douai-Arras
Vendredi 8, samedi 9, mardi 12, mercredi 13, jeudi 15, ven. 16 décembre, 20h > Athénée Théâtre Louis-Jouvet, Paris
Samedi 2 mars, 20h30 > Les Bords de Scènes, Espace Jean Lurçat, Juvisy-sur-Orge
La nouvelle production : le décor, les costumes et le témoignage de Philippe Jaroussky et Benjamin Lazar
La distribution
Mise en scène : Benjamin Lazar
Direction musicale : Philippe Jaroussky
Ensemble Artaserse
Avec
Orfeo (fils de Calliope et Apollon) : Lorrie Garcia, soprano
Eurydice (Nymphe de Thrace, femme d’Orphée) : Michèle Bréant, soprano
Aristée (frère d’Orphée fils d’Apollon et de la nymphe Coronis, élevé par Bacchus) : Eléonore Gagey, mezzo-soprano
Autonoé (fille de Cadmus, fiancée d’Aristée) : Anara Khassenova, soprano
Erinda (vieille nourrice d’Aristée) : Clément Debieuvre, ténor
Hercule (disciple de Chiron) : Abel Zamora, ténor
Chiron (Centaure savant) : Matthieu Heim, baryton-basse
Achille (disciple de Chiron) : Fernando Escalona, contre-ténor
Esculape (frère d’Orphée et Aristée, endoctriné par la médecine de Chiron) : Alexandre Baldo, baryton-basse
Orillo (jeune berger de Thrace) : Guillaume Ribler, ténor
Pluton / Bacchus (dieux) : Viktor Shapovalov, basse
Scénographie : Adeline Caron
Lumières : Philippe Gladieux
Costumes : Alain Blanchot
Maquillages & perruques : Mathilde Benmoussa
Collaboration artistique : Elizabeth Calleo
Directeur des études musicales : Brice Sailly
Cheffe de chant : Yoko Nakamura
Diction italienne : Barbara Nestola
Traduction livret : Jean-François Lattarico
Partition – édition moderne : Yannis François
Une coproduction : Arcal, Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie, Fondation Royaumont, Ensemble Artaserse
Mécénat
Avec le généreux soutien d’Aline Foriel-Destezet
Répétitions à Royaumont
Biographies
Philippe Jaroussky débute le chant à 18 ans. En 1999, il interprète à Royaumont, sous la direction de Gérard Lesne, le rôle d’Ismaële dans Sedecia, re di Gerusalemme d’Alessandro Scarlatti. Un disque est enregistré par Virgin. Une voix est née. « Révélation lyrique » des Victoires de la musique classique en 2004 et « Artiste lyrique » de l’année 2010, il a brillamment contribué à mettre en lumière de nombreux compositeurs baroques.
Benjamin Lazar a également débuté à Royaumont, en signant en 2004 une production du Bourgeois Gentilhomme incluant les intermèdes et ballets de Lully, qui a rencontré un très grand succès public et critique.
Très proches, les deux hommes se retrouvent cette année autour d’une idée de la compagnie de théâtre lyrique et musical l’Arcal : réaliser la première française de l’Orfeo du compositeur vénitien Antonio Sartorio. Cet opéra bénéficie d’une double création, d’abord le 7 juin 2023 à l’Opéra Orchestre national Montpellier, avec une troupe de chanteurs confirmés, pour trois représentations, puis le 26 septembre 2023, avec de jeunes lauréats de la Fondation Royaumont et de l’Arcal, pour une tournée complète qui les emmènera à Sénart, à Suresnes puis, pour six dates, au Théâtre de l’Athénée. Une opportunité exceptionnelle pour 10 chanteurs en début de carrière !
Ballet chatoyant des corps et des cœurs amoureux portés par la beauté de la musique, l’Orfeo d’Antonio Sartorio fait alterner atmosphères sensuelles, pathétiques, comiques et tragiques. Prenant le contrepied de Monteverdi, le compositeur nous y présente un Orphée possessif et méfiant, qui doute de l’amour d’une Eurydice luttant pour garder son amour et sa vie. C’est elle-même qui revient en fantôme pour demander à Orphée de la délivrer des Enfers.
Benjamin Lazar et Philippe Jaroussky entraînent le spectateur dans le jardin de la folie d’Orphée, ces espaces intermédiaires entre vie et mort, passé et présent où Orphée et Eurydice ne cessent de se chercher et de se perdre éternellement.