Fermée, l’abbaye reste un refuge pour les artistes

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L’abbaye de Royaumont est à nouveau fermée au public depuis le début du mois de novembre 2020. La Fondation n’a pas renoncé pour autant à l’une de ses principales missions : donner aux artistes le temps et l’espace nécessaires à leurs créations. L’abbaye a donc ouvert ses portes – dans le plus strict respect des règles sanitaires actuelles – à de nombreux artistes.

A deux, à trois, à quatre, parfois même en ensemble entier, ils ont pu profiter du calme de l’abbaye, de ses salles historiques désertées, de leur acoustique pleinement retrouvée…


Alexis Kossenko

Les Ambassadeurs, l’orchestre de musique baroque et classique fondé et dirigé par le flûtiste Alexis Kossenko, a pu procéder à un nouvel enregistrement.

L’organiste Simon Prunet-Foch a pu travailler sur le fonds Isoir (plus d’informations sur ce fonds).

L’ensemble en résidence Les Métaboles (plus d’informations sur les résidences) a pu tourner une courte vidéo, comme d’ailleurs le Quatuor Tchalik.

La Tempête, la « compagnie vocale et instrumentale » fondée en 2015 par Simon-Pierre Bestion (le frère de Louis-Noël Bestion de Camboulas), a pu enregistrer dans le réfectoire des moines.

La pianiste Susan Manoff, fréquemment croisée à l’abbaye dans le cadre de l’Académie Orsay-Royaumont (plus d’informations sur le nouveau disque de l’Académie), a pu s’y réfugier le temps d’une résidence d’écriture.

La mezzo-soprano Adèle Charvet, qui avait enregistré avec elle l’album Long time ago, a fait de même.

La chanteuse lyrique Manon Lamaison a pu travailler avec le pianiste Mickael Lipari sur des lieders.


Joséphine Ambroselli

Lauréate de la Fondation, la mezzo-soprano Marine Chagnon, a pu préparer un nouveau projet en compagnie de deux pianistes, Joséphine Ambroselli et Karolos Zouganelis.

Le claveciniste franco-brésilien Bruno Procopio puis l’organiste Jean-Christophe Revel ont pu graver leur prochain disque.

Le violoncelliste Valentin Bajou et la chorégraphe Amandine Bajou ont pu concevoir un duo danse-violoncelle.

La soprano Claire Lavandier, l’alto Clotilde Cantau et l’accordéoniste Viviane Arnoux ont pu travailler sur le Stabat Mater de Pergolèse.

Enfin, Yom a pu, avec l’organiste Baptiste-Florian Marie-Ouvrard, enregistrer ce qui pourrait être son prochain disque, « Le rythme du silence ».

Le clarinettiste nous a laissé ce témoignage : « c’est vraiment l’enregistrement le plus profondément ancré dans la musique que j’ai pu faire et je crois vraiment que ça s’entend sur les bandes, quelque chose de mystique nous a visité pendant ces trois jours ! »

D’autres artistes (Adèle Gornet, Noé Faure, le Quatuor Métamorphoses…) ont déjà demandé à disposer de salles pour travailler.

Pour eux et pour tous ceux qui ont besoin de son soutien, la Fondation poursuivra ses missions d’accueil, contre vents et marées (lire les voeux 2021 de la Fondation).


Trois précurseurs

Avant même le début du deuxième confinement, l’abbaye avait ouvert ses portes aux Folies Françoises (Béatrice Martin, clavecin / Jocelyn Daubigney, flûte / François Poly, violoncelle) pour qu’ils enregistrent leur concert destiné au festival Goldberg, de Gdańsk, en Pologne.

En attendant de découvrir les enregistrements des Ambassadeurs, de La Tempête, de Bruno Procopio, de Jean-Christophe Revel ou de Yom, retrouvez ici leur interprétation de la Sonate pour clavecin et flûte en si mineur, BWV 1030 (Andante, Largo e dolce, Presto), de l’aria des Variations Goldberg, BWV 988, de la sixième Suite pour violoncelle en ré majeur, BWV 1012 (Allemande) et de la Sonate pour flûte et basse continue en mi majeur, BWV 1035 (Adagio ma non tanto, Allegro, Siciliano, Allegro assai) de Johann Sebastian Bach, complétés par la Sonate pour flûte et basse continue en mi mineur (Allegro ma non tanto, Siciliano, Vivace) de Wilhelm Friedemann Bach.


Photos de la têtière : Yom (Arno Weil, droits réservés), Manon Lamaison (droits réservés), Bruno Procopio (photo : Eduard Uslée, droits réservés), Adèle Charvet (photo : Marco Borggreve, droits réservés)