Organ Patterns, une création tournée vers le Japon

Partager

Le 8 octobre, Louis-Noël Bestion de Camboulas provoque dans le cadre du Festival de Royaumont une rencontre d’instruments qui met notamment en valeur la musique japonaise, aussi bien traditionnelle que contemporaine.
Renseignements et réservations

C’est par une musique rituelle japonaise que Louis-Noël Bestion de Camboulas a choisi de faire commencer sa nouvelle création. Cet extrait d’une cérémonie gagaku (un nom qui signifie littéralement « musique raffinée, élégante ») renvoie à la musique de cour du pays du soleil levant, telle qu’elle se jouait à partir du VIIIe siècle. « C’est une pièce qui est jouée au début du rituel », explique l’organiste, en résidence à Royaumont jusqu’en 2018. « Elle amène une sorte de table rase, elle permet de nettoyer l’espace et de préparer les esprits. La joueuse d’orgue shô va d’ailleurs se déplacer à travers tout le réfectoire des moines pour l’interpréter ».

En vidéo : Louis-Noël Bestion de Camboulas présente Organ Patterns 

Voilà longtemps que Louis-Noël Bestion de Camboulas rêvait d’un dialogue avec le shô, l’orgue à bouche nippon, lointain cousin de l’orgue Cavaillé-Coll. Pour y parvenir, il a fait appel à Naomi Sato, une musicienne née à Tokyo dans les années 70, qui s’est faite l’ambassadrice en Europe du shô, ce délicat instrument à anche libre. Ensemble, ils ont décidé d’inclure, entre des compositions de Steve Reich et de György Ligeti, l’un des chefs-d’œuvre de Toshio Hosokawa. « C’est l’un des compositeurs japonais les plus connus en ce moment et, en même temps, l’un de ceux qui se sont le plus intéressés aux instruments traditionnels japonais, qu’il inclut dans une musique d’inspiration européenne » précise Louis-Noël. « L’idée de jouer Cloudscapes est venue assez naturellement, puisqu’il l’a écrit pour l’orgue shô et l’accordéon ».


Les 4 musiciens impliqués dans le projet (de gauche à droite) :
Fanny Vicens, Louis-Noël Bestion de Camboulas, Naomi Sato et Roman Bestion

Donné en conclusion du Festival de Royaumont, Organ Patterns est donc une parfaite préfiguration du Mois du Japon qui aura lieu en novembre prochain dans le Val d’Oise. Déjà, en 1987, c’est à Royaumont qu’avait été signé le premier accord de coopération entre le Val d’Oise et le Japon. Plus récemment, le Gouverneur de la Préfecture d’Osaka, Ichiro Matsui, venait en personne fêter cette union et visiter l’abbaye de Royaumont, accueilli par Arnaud Bazin, Président du Conseil départemental ainsi que par le Comité d’Expansion Economique du Val d’Oise (CEEVO). Un représentant de chacune des 42 entreprises japonaises du département sera donc invité au concert.