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Ji Youn Kang, Vito Zuraj, Ville Raasakka

Disklavier plus

Création française 2015

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Présentation

Concert gratuit sur présentation d’un billet d’entrée au monument ou d’un ticket du concert d’Amandine Beyer et Edoardo Torbianelli.
Sans réservation préalable, ticket gratuit à retirer en billetterie le jour du concert.


GRAND COMBLE

Ji Youn Kang, Vito Zuraj, Ville Raasakka compositeurs et performeurs

PROGRAMME
Ji Youn Kang (Corée du sud, 1977), Machi-Nory 
Vito Žuraj (Slovénie, 1979), Matrix
Ville Raasakka (Finlande, 1977), White as winter’s threads
œuvres pour disklavier et électronique en temps réel


Le programme de salle

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Disklavier plus
CREATION FRANÇAISE 2015
Trois compositeurs en résidence dans trois lieux partenaires ont découvert le disklavier, piano mécanique piloté par leurs ordinateurs. Ils peuvent ainsi mixer sons acoustiques du piano aux sons samplés et à tous leurs imaginaires. Ji Youn Kang utilise les feedback, Vito Žuraj crée un “piano illusion” centré sur les 88 touches et 3 pédales du piano, Ville Raasakka s’inspire de l’artisanat du ver à soie “animal mécanisé” métaphore de ce piano “joué” par un système de contrôle ; un tissage entre sons acoustiques et samplés mixe micro tonalisme et sons concrets (machines à coudre…).

Durée : 45 min – Tarif C
Détails tarifs, navettes : voir infos pratiques

Présenté dans le cadre de « Bien Entendu ! Un mois pour la création musicale » – une manifestation de Futurs Composés, réseau national de la création musicale.


en savoir plus

Biographies et notes d’intention

Ji Young Kang (Corée du sud, 1977)
Ji Young Kang est une compositrice et une artiste sonore basée à La Haye, aux Pays-Bas. Après avoir terminé des études de composition à l’université des Arts de Chu-Gye en Corée du Sud, elle s’installe aux Pays-Bas et obtient à la fois son Master en sonologie au Conservatoire Royal et en composition au Conservatoire d’Amsterdam.
Ses objectifs et centres d’intérêts se concentrent autour de la création d’un propre langage musical pour (re)présenter la tradition et la culture coréenne, en utilisant aussi bien la musique de son pays d’origine que les sons contemporains. La plupart de ses pièces musicales puisent dans les rites du chamanisme coréen, et un grand nombre ont été écrites pour le système son WFS (192 haut-parleurs) et explorent le lien entre les espaces musicaux et physiques. Elle compose également des pièces électroniques pour des instruments traditionnels et non-traditionnels, du solo instrumental aux pièces pour orchestre ; elle y explore principalement les éléments primitifs, renforcés par des éléments rythmiques, ainsi que les sources sonores qu’on trouve dans la musique rituelle coréenne.
Dans son activité d’interprète, elle cherche à combiner sur scène trois sons différents : instruments acoustiques, analogiques et son digital composé à partir de synthétiseurs analogiques construits par elle-même, qu’elle traite en direct sur ordinateur.
www.jiyounkang.com/kang.html

Machi-Nory
L’un des aspects le plus intéressant du Disklavier est qu’il s’agit d’un instrument communiquant : il peut non seulement recevoir un signal MIDI depuis un medium – ici un ordinateur, mais il peut aussi envoyer ses propres informations. Je m’en suis très largement inspiré pour réfléchir au procédé qui permet de s’auto-générer pour faire en sorte que le Disklavier joue par lui-même. Cet état diffère fondamentalement de l’envoi de données par le biais d’un ordinateur pré-programmé. Cela permet au compositeur, spécialement dans le domaine de la musique électronique, de concevoir une forme musicale globale et une construction/structure utilisant l’ordinateur. Le feedback est interrogeable, à la fois dans les données nécessaires pour faire jouer le Disklavier et dans les sons produits, avec les sonorités familières du piano et les autres sons produits par la mécanique. Je pense que cette idée peut être le point de départ pour améliorer les caractéristiques du Disklavier en tant qu’instrument indépendant. Dans le titre Machi-Nory, le mot « Nory » vient du coréen, il s’agit du mot qui signifie jouer.

Vito Žuraj (Slovénie, 1979)
Vito Žuraj est né en 1979 à Maribor, en Slovénie. Après avoir terminé ses études de composition et de théorie de la musique avec Marko Mihevec à l’Académie de musique de Ljubljana, il poursuit ses études de composition avec Lothar Voigtländer à l’Université de musique de Dresde et Wolfgang Rihm à l’Université de musique de Karlsruhe, où il a également terminé un master en technologie de la musique avec Thomas A. Troge. En 2009/2010, il a été récompensé par l’Académie Internationale Ensemble Modern et par la Academy Opera Today de la Fondation Deutsche Bank. Vito Žuraj a collaboré avec des musiciens de renom tels que New York Philharmonic, LRO Stuttgart des SWR, hr-Sinfonieorchester, Philharmonie slovène, Ensemble Modern, Klangforum Wien, Scharoun Ensemble, Ensemble Recherche et le RIAS Kammerchor.
Ses compositions ont été jouées dans divers festivals internationaux, comme les Salzburger Festspiele, New York Philharmonic Biennale, Ultraschall de Berlin, Eclat de Stuttgart, Darmstadt Summercourses, Gaudeamus Muziekweek, Manifeste Paris et Takefu Festival Japan, avec des chefs tels que Matthias Pintscher, Johannes Kalitzke, Beat Furrer et Emilio Pomarico. Son premier opéra Orlando. The Castle a été créé en 2013 au Théâtre de Bielefeld. L’activité intensive de Vito Žuraj dans le domaine de la musique électronique a donné lieu à plusieurs coopérations avec le Experimentalstudio des SWR à Freiburg, l’Ircam à Paris et le ZKM à Karlsruhe. Sa musique a été programmée au MoMA de New York, à la Philharmonie de Berlin, au Mozarteum de Salzbourg, à la Kölner Philharmonie et à l’Opéra Semper de Dresde.
Vito Žuraj a reçu de nombreux prix, dont le 1er prix lors du 57e Prix de Composition Stuttgart 2012 et le prix d’orchestre par la Deutsche Radio Philharmonie à Saarebrück. Vito Žuraj obtient un poste d’assistant pour l’instrumentation et le chant grégorien à l’Université de Musique de Karlsruhe. En 2014, il est artiste en résidence à l’Académie allemande Villa Massimo à Rome.

Matrix est une pièce pour piano étendu. Dans mon concept, les possibilités techniques de contrôle de 88 touches et trois pédales sont étendues par l’électronique qui – au lieu de doubler simplement le piano, se fond avec lui dans un nouveau méta-instrument, un « piano illusion ». Je joue la pièce en direct en utilisant un gradateur MIDI 16 canaux pour contrôler les différents paramètres de la gamme de Shepard. Outre la Fondation Conlon qui m’a apporté une contribution importante sur la fonctionnalité du piano Disklavier, je suis reconnaissant au Computerstudio de l’Université de musique de Karlsruhe qui a soutenu ce projet en me permettant d’utiliser un de leurs pianos Disklavier pour composer Matrix.

Ville Raasakka (Finlande, 1977)
Ville Raasakka utilise des prises de son faites in situ comme matériau de base pour ses compositions. Cela s’étend de l’activité humaine ou animale aux paysages sonores urbains et naturels. Ses compositions englobent un large éventail de domaines tels que la littérature, les arts visuels, le théâtre, les sciences sociales, l’environnement et les études urbaines.
Comme professeur, il a donné des ateliers pour les étudiants de la composition à la Hochschule für Musik de Karlsruhe (Allemagne), l’Académie de Musique Franz Liszt (Hongrie) et à l’Académie Sibelius (Finlande). Il est le directeur artistique de l’Ensemble Uusinta depuis 2012.

White as Winter’s threads
L’animal qui produit la soie – le ver à soie – est une espèce très répandue. Il n’existe plus à l’état sauvage, et n’est élevé que dans les usines de textile. L’animal est incapable de ramper sans aide humaine.
Juste avant son éclosion, le ver à soie est jeté dans de l’eau bouillante, où son cocon est récupéré pour la production de soie. Le ver à soie ne doit jamais vivre son cycle de vie naturel ; sa seule utilité est de tisser et de produire de beaux fils, blancs comme neige. Le ver à soie est donc une sorte d’animal mécanisé.
Le Disklavier est un piano droit ou un piano à queue avec un mécanisme normal, mais qui peut être joué par un système de contrôle. J’utilise l’instrument comme une sorte de «tisserand » avec des formes acoustiques ressemblant à des fils, des nœuds, cousant et tissant. J’ai obtenu un écart du son naturel du piano en jouant par le micro tonalisme, des sons concrets obtenus à l’intérieur du mécanisme du piano, et en faisant glisser et en frottant différents types de fils et de cordes. J’ai aussi utilisé les sons d’une machine à coudre industrielle comme matériau de base pour la musique.
Tout comme l’industrie textile a mécanisé le ver à soie, elle a également mécanisé le travailleur textile humain – avec des résultats souvent tragiques. Au Bangladesh, l’année 2013 a vu de la mort de 1 129 travailleurs dans les effondrements d’usines textiles, dont un grand nombre d’enfants.
Cette œuvre est une commande de Gaudeamus Muziekweek, la Fondation Royaumont, Time Music Festival et le Réseau Ulysses, elle a été réalisée avec le soutien de la Fondation Madetoja. L’électronique a été réalisée par Anders Pohjola.

Dans le cadre de la journée Composer ou recomposer ?
Retravailler un matériau sonore ou musical a été une des tendances de l’histoire de la musique occidentale. Pour cette journée, le matériau source sera le Disklavier – un piano mécanique piloté par un ordinateur –, un pianoforte du temps de Mozart et un cantus firmus chanté au XVIe siècle.


 FORMULE EN-CAS de 12h à 14h30 voir infos pratiques


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